Au-delà d’un statut juridique, les personnes réfugiées sont avant tout des êtres humains, qui méritent un accueil digne, bienveillant et inclusif.
Comment mieux accueillir les personnes réfugiées? C’était le thème de la concertation des membres de la TCRI, le 5 septembre 2023, dont l'objectif était de remettre au centre l’Humain, en cherchant des pistes pour favoriser un meilleur accueil.
Riches de leurs expériences respectives, différents panélistes ont partagé avec nos membres leurs connaissances et outils pour optimiser le soin porté à l’accueil:
Denise Otis: elle est la cheffe de bureau du Haut Commissariat pour les Réfugiés à Montréal. Elle soutient la mission et les plaidoyers du HCR Canada en matière de protection des personnes réfugiées et en demande d’asile.
Lovejoyce Amavi: il est consultant en communication et auteur du livre témoignage sur l’immigration par le Chemin Roxham au Canada intitulé Je n’ai pas choisi de partir. Exilé au Canada depuis 2017, il se consacre aujourd’hui à la sensibilisation en faveur de l’immigration et des conditions favorables à l’intégration. Il vient de publier un Essai satirique sur l'histoire politique du Togo intitulé Et demain le Togo, ce que vous devez savoir pour agir efficacement. Sa formation en Relations interculturelles au MIT (Massachusetts Institute of Technology) entre autres, fait de lui un interlocuteur avisé sur les questions d’inclusion et de diversité. Il demeure un contributeur actif aux débats de société et un acteur communautaire engagé. Il est membre du Conseil interculturel de la Ville de Longueuil au Québec — Canada.
Marie-Josée Gicali: née au Rwanda et vit au Québec depuis 1998, Marie-Josée est survivante du génocide commis contre les Tutsi du Rwanda (1994), où elle a perdu un grand nombre de ses proches. Elle a fait son doctorat en Sciences de l’Éducation à l'Université du Québec à Montréal, où elle a mené sa recherche sur l’éducation à la paix. Aujourd'hui, elle coordonne le projet DIPAA au COFFRET et intervient auprès des RPCE. Elle est aussi auteure du livre On n'oublie jamais rien (2019), dans lequel elle partage l’histoire de sa vie avant, pendant et après le génocide du Rwanda. Membre de PAGE-RWANDA (Association des parents et amis des victimes du génocide commis contre les Tutsi du Rwanda) et membre fondatrice d’Ibuka Canada (Souviens-toi). Comme porteuse de récit de témoignage, elle a participé au projet Histoires de vie de Montréal et Cartographie de la mémoire réalisés par l’Université Concordia.
Myriam Keyloun: elle est coordonnatrice du parcours d'accompagnement au programme de parrainage pour Action Réfugiés Montréal. Myriam est venue au Canada en 2016, parmi les 25,000 réfugiés syriens. Elle a quitté la Syrie de la guerre en 2012 et a passé 3 ans en Turquie où elle a continué sa carrière d'enseignante. Elle refusait de se considérer une personne réfugiée, car ''elle est éduquée, parle 3 langues et elle est indépendante et capable d'avoir un bon emploi''. Elle a quitté la Turquie en août 2015 pour le Liban après avoir perdu son emploi et sa résidence. Là-bas, elle a travaillé (mais officiellement elle a été bénévole) dans une école des réfugiés. Après des années de résistance, elle a renoncé, et elle a accepté d'être parrainée par sa tante et son cousin. 7 ans au Canada, et au Québec spécifiquement, Myriam a appris, à travers ses propres expériences et son parcours professionnel auprès des personnes réfugiées, syriennes et d'autres origines, le vrai sens du mot réfugié. Aujourd'hui elle est fière de l'être. Elle en parle partout et à tous et toutes qui ont le désir d'écouter et d'apprendre. Ça fait du sens que son trajet professionnel l'a amené chez Action Réfugiés Montréal, où elle accompagne d'autres personnes réfugiées qui ont gagné la loterie (littéralement) et se sont trouvées ici. Elle ne parle pas au nom de tous les réfugiés, mais elle reconnait le privilège qu'elle a de vouloir et de pouvoir utiliser sa voix. Elle continuera à le faire et à se battre pour créer un environnement où toute personne réfugiée qui voudra, pourra.
Norbert Piché: il est le directeur national du Service jésuite des réfugiés (SJR-Canada) depuis août 2015. Norbert détient un Baccalauréat en arts et un Baccalauréat en éducation de l’Université du Manitoba. Il a beaucoup d’expérience dans le domaine des réfugiés et de l’immigration. Pendant 15 ans, il a travaillé au Centre francophone de Toronto en tant que conseiller en établissement et, plus tard, en tant que Coordonnateur du Service aux nouveaux arrivants. Avant cela, il a passé 4 ans à Romero House, un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile à Toronto, les 2 premières comme bénévole jésuite et les 2 dernières comme directeur-adjoint. Il est le concepteur du Voyage en exil, un exercice de simulation qui met les participants dans la peau d’une personne réfugiée.
Retrouvez leur présentations au fil des prochaines semaines sur notre chaine Youtube.
Ещё видео!