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Si la Banque centrale algérienne estime que le cours du dinar n'a que très peu varié depuis plusieurs mois, sur le marché noir, ce n'est pas le cas. Le manque de confiance des Algériens envers l'économie du pays les pousse à se rabattre vers l'euro et le dollar et le dinar se déprécie.
Cette situation s'explique par certains facteurs, notamment les règles du marché de change. Il y a d'abord la faiblesse de la provision touristique autorisée aux Algériens devant se rendre à l'étranger. Encore aujourd'hui, en 2017, un Algérien désirant se rendre en Europe ou à la Mecque ne peut changer que l'équivalent de 115 euros, contre 3700 euros pour un Marocain voulant se rendre à l'étranger. C'est carrément un encouragement à recourir au marché de change clandestin. Ensuite, plsu personne n'a confiance au dinar.
Les cambistes de rue l'ont compris et font prospérer leurs affaires au vu et au su des autorités. Ils s'approvisionnent auprès de touristes visitant l'Algérie, mais également des nombreux émigrés qui reviennent au pays pour les vacances. Mais, comme dans tout pays limitant l'accès au change de manière drastique, il existe le risque que des banquiers détournent des devises pour les vendre au marché noir. Beaucoup exploitent l'écart important entre le cours officiel et celui de l'informel qui a atteint 74 dinars pour un seul euro, ce qui représente plus de 59% de marge supplémentaire. Du coup, un banquier qui reçoit un million d'euros est assuré de faire une marge de 590.000 euros en collaborant avec quelques cambistes.
Vous remettez-vous en mémoire ces scènes de documentaires en noir et blanc, filmés en caméra argentique, de la Grande Dépression suite au krach boursier de Wall Street, en 1929? On y voyait des gens traîner des brouettes remplis de liasses de billets pour se payer une baguette. Eh ben, ces scènes, qui paraissent surréalistes plus d'un siècle plus tard, risquent de devenir le quotidien de nos voisins algériens. Le pays est en effet inondé en Dinars, cette monnaie locale qui ne vaut même plus son poids de zinc et dont il faut trimballer des millions, en cash, juste pour faire son marché.
La fabrication même de la monnaie algérienne est devenue une mauvaise affaire. «Depuis le début de cette année 2020, la fabrication d’une pièce d’un 1 DA coûte à l’Algérie 7 fois plus cher que sa valeur!», explique le média, qui précise que la majorité des métaux nécessaires à la fabrication des pièces de monnaie algérienne sont importés de l’étranger et payées en devises.
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