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Cinq ans après son indépendance, le Soudan du Sud est en proie à la guerre civile. Depuis 2013, l'armée du gouvernement et les troupes rebelles s'affrontent. Plusieurs dizaines de milliers de civils sont morts, tandis que le nombre de déplacés s’élèverait à trois millions.
Lorsque le Soudan du Sud célèbre son indépendance en 2011, tout un peuple fête à l'unisson la naissance du pays. Une longue guerre se termine, le peuple peut enfin rêver d'un avenir meilleur. La nation dispose de terres arables, de ressources pétrolières, les puissances étrangères lui prédisent un avenir radieux. Mais en 2013, la guerre civile éclate. Les combats ravagent de nouveau cette région secouée par des décennies de conflit.
L'armée du gouvernement, qui répond aux ordres du président Salva Kiir s'oppose aux troupes rebelles du vice-président Riek Machar. Le conflit politique se transforme en guerre ethnique. Au Nord et à l'Est, troupes loyalistes et rebelles s'affrontent dans des combats toujours plus violents. Les civils en sont les plus grandes victimes. Torture, assassinats, viols collectifs, enrôlement d'enfants soldats : les atrocités se multiplient.
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En avril 2016, le climat semble s’apaiser : Riek Machar est invité par le président à revenir à Juba pour reprendre son travail de vice-président. Une paix fragile s'installe. Elle sera brisée moins de trois mois plus tard. En juillet, de violents combats secouent la capitale. Le leader rebelle doit de nouveau fuir, Juba s'embrase. De nombreux civils sont tués, notamment à l'intérieur du camp de déplacés internes protégé par l'ONU. Les casques bleus ne parviennent pas à assurer leur sécurité et doivent se replier.
Depuis, les Sud-Soudanais vivent dans la crainte d'une nouvelle attaque, d'un nouveau massacre. L'ONU craint qu'un génocide ne se déroule dans le pays si rien n'est fait pour stopper les violences.
Making-of
Les déplacements au Soudan du Sud sont très complexes. Il n'y a pas de routes dans le pays. Et les pistes qui relient les villes sont régulièrement visées par des bandes armées. Seule solution pour rejoindre le nord du pays où nous avons tourné une partie de ce reportage : prendre un avion de l'ONU transportant des casques bleus.
Malakal, autrefois deuxième plus grande ville du pays, est totalement isolée. Il n'y a plus de réseau téléphonique et les véhicules ont quasiment tous été détruits. Nous empruntons l'une des rares voitures encore en état de marche pour circuler dans la cité quasi-déserte.
Ici les combats ont été particulièrement violents. Les suspicions sont grandes entre les ethnies, tous redoutent de nouveaux combats. Des dizaines de milliers de civils vivent encore cachés derrière les protections de l'ONU, cloîtrés dans un camp censé les protéger. Mais la nourriture manque, les conditions de vie sont effroyables.
Certains décident de fuir et empruntent des bateaux pour remonter le Nil en direction des zones rebelles. Nous parvenons à rejoindre la première ville au Nord : Wau-Shilluk. Beaucoup se sont réfugiés là, en espérant être protégés du gouvernement. Tous espèrent un jour rentrer à Malakal. Mais les combats n’étant jamais loin, impossible pour eux de quitter cette zone coincée entre le Nil et les marais…
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