Dépression prénatale et post-partum : causes et symptômes
Une fatigue intense et durable, un manque d’appétit, des troubles importants du sommeil… le mal-être peut s’installer pendant la grossesse et perdurer à la naissance du bébé. Quels en sont les causes ? Doctissimo fait le point sur l’état dépressif prénatal et post-partum.
Donner naissance à un enfant n’est jamais simple. Durant plusieurs mois, les femmes connaissent de nombreux changements physiques, hormonaux et psychologiques qui peuvent plus ou moins avoir un impact sur le long terme. Pendant la #grossesse, ou lors des premières semaines après l’accouchement, une crise d’adaptation survient (le baby blues), de façon plus ou moins sévère, pouvant ainsi déclencher une dépression prénatale ou post-natale.
Dépression périnatale : l'état dépressif prénatal ou post-partum
La dépression périnatale se caractérise par un état dépressif de la mère autour de la grossesse. Elle comprend :
La dépression prénatale (avant la naissance de bébé),
La dépression post-partum ou postnatale (après l'accouchement).
"On estime que la dépression périnatale touche 10 à 12 % des femmes qui accouchent", détaille Françoise Molénat, pédopsychiatre. Toutefois, se fier aux chiffres demeure peu fiable, dans un domaine où poser un diagnostic est compliqué.
Pendant longtemps, l’état dépressif a été assimilé à la fatigue. Désormais, l’écoute des femmes se fait meilleure : les professionnels sont plus attentifs à leurs humeurs, une sage-femme vient à domicile après la naissance, les connaissances sur les mouvements émotionnels ont progressé.
Sauf exception, il ne s’agit pas d’une survenue brutale, mais d’un processus qui mène à la souffrance.
"On remarque une corrélation forte entre le pré et le post-partum. Lors de la découverte d’une dépression post-partum, on trouve en général des signes précurseurs en amont, qui n’avaient pas été perçus. Toutefois, classiquement, on pose le diagnostic entre deux mois et un an après la naissance", reprend le Dr Molénat. D’où l’importance d’une prévention efficace.
En cause : les bouleversements hormonaux, corporels, sociaux, affectifs, etc.
Dépression prénatale et dépression post-partum : les symptômes
Il ne faut pas confondre la dépression prénatale ou la dépression post-partum avec le baby blues. Ce dernier est un moment de doute passager, le pré et le post-partum une véritable dépression. "Le baby blues s’avère très répandu, reprend la pédopsychiatre. On parle de 50 % des mères… mais il se résout spontanément, dans la majorité des cas. Il survient rapidement après l’accouchement et ne dure pas plus de quelques jours. Juste le temps de se faire au manque de sommeil, à l’allaitement, etc. Après, on ne parle plus de baby-blues, mais d'état dépressif".
La dépression se diagnostique lorsque la mère souffre d'au moins deux des symptômes suivant :
Une tristesse intense et durable,
Une perte d’élan vital et d'intérêt pour les activités agréables du quotidien. Enceinte ou après l'accouchement, cela peut se traduire par une future maman qui ne montre pas d’intérêt pour sa grossesse, ou de plaisir à s'occuper de son bébé, se déprécie, craint de faire mal à l’enfant et supporte moins ses cris...
Une fatigue intense et d'un manque d'énergie (souvent dès le matin).
Pour pouvoir parler de dépression, et donc de maladie, il faut aussi :
Que ces troubles de l'humeur se manifestent de façon (quasi) permanente pendant une période supérieure à deux semaines ;
Qu’ils entraînent une gêne importante dans un ou plusieurs domaines de la vie quotidienne, que ce soit pendant la grossesse ou après la naissance de l’enfant.
Aussi sachez que ces dépressions de la grossesse peuvent parfois s'accompagner de :
Manque d’appétit,
Troubles importants du sommeil,
Perte de confiance en soi et d'estime de soi,
Culpabilité excessive et injustifiée,
Baisse de la concentration, de l'attention et de la mémorisation,
Impression de solitude,
Baisse ou d'une perte de libido...
Prévenir le risque de dépression prénatal et post-partum
Déceler les symptômes pendant la grossesse est donc essentiel pour prévenir la dépression prénatale. Les facteurs de risque identifiés sont aujourd'hui plus nuancés. De façon plus large, les professionnels s’attachent à déceler :
Des antécédents dépressifs,
Des conditions de vie difficiles,
De mauvaises relations familiales,
De l’isolement…
Un stress intense ou chronique, et non de la simple anxiété qui peut accompagner une grossesse.
Sommaire @EnceinteSante
Dépression périnatale : l'état dépressif prénatal ou post-partum
Dépression prénatale et dépression post-partum : les symptômes
Prévenir le risque de dépression prénatal et post-partum
Le traitement thérapeutique et/ou médicamenteux
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