La philosophie n’a jamais été autant à la mode : café ou atelier philo, éducation populaire, chaînes YouTube, etc. De quoi combler les attentes des « Lumières », dont Diderot fut l’un des artisans et pour qui notre question-titre renvoyait à une urgence. Mais ce chantier peut-il faire l’économie d’une instruction publique car obligatoire, mixte et donc gratuite ? Ce débat largement instruit par Condorcet semble tranché, du moins pour les « amis de l’égalité » et « de la liberté ». Mais par les temps qui courent, il n’est pas inutile de le questionner à nouveau. Ainsi, est-ce bien par le biais de l’école publique, que la raison – c’est-à-dire la pensée autonome et cohérente, mais il faudra s’entendre sur cette notion… - peut et doit se démocratiser ?
On réfléchira aux liens entre démocratie et démocratisation des savoirs / et de la raison, école et puissance publique : au risque des déraisons singulières / et des folies potentiellement meurtrières, peut-on encore penser une raison / et enseigner philosophiquement une philosophie… commune ?
Références bibliographiques :
1) Pour retrouver le texte de Condorcet sur la nécessité politique de créer une instruction publique afin de "rendre la raison populaire", vous pouvez lire la conclusion de "Cinq mémoires sur l’instruction publique"(pages 51-53), son premier mémoire sur l'instruction publique datant de 1791 :
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2) En complément du texte de Paul Devin (qui dirige l'institut de recherche de la FSU) sur la démocratisation de l'éducation (le texte cité dans la vidéo n'est pas encore consultable sur internet) en voici donc un autre du même tonneau :
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3) L'article d'Hervé Boillot sur l'histoire de l'enseignement de la philosophie en France depuis 1945 et la question de sa démocratisation :
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4) Sur la laïcité, et sa mutation politique de la gauche vers la droite, lire "Les 7 laïcités françaises" de Jean Baubérot, en particulier le chapitre 6 (sixième type de laïcité : la laïcité identitaire).
