Le ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer accuse l'UNEF de favoriser « une idéologie qui, de loin en loin, mène évidemment au pire ». Mais il est loin d'être le seul : hier, sur les ondes de France Culture, c'est une soi-disant proximité avec les Frères Musulmans qui a été pointée du doigt (sans fondement aucun). Mélanie Luce, présidente du syndicat étudiant, est l'invitée de la Midinale.
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Sur les attaques du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite envers l’UNEF pour “complicité intellectuelle avec le terrorisme”
« L’UNEF est dans le collimateur du gouvernement pour des prises de position qu’on a eues par le passé. »
« A l’UNEF, on ne cesse de défendre la laïcité, c’est un principe auquel on est très attaché. Mais on est attaché à tout ce qui est dit dans la loi de 1905, pas seulement une partie. »
« Notre vice-présidente [Maryam Pougetoux] a été auditionnée à l’Assemblée nationale et a subi une tentative d’humiliation parce qu’elle porte le voile. »
« Si on exclue une part de concitoyens en les empêchant de rentrer à l’Assemblée nationale pour raconter leur quotidien, je ne sais pas où l’on va. »
« L’UNEF représente les étudiants - et les étudiants, c’est un peu la bête noire du gouvernement. »
« Le gouvernement n’a pas peur d’une mobilisation massive des étudiants dans la mesure où l’on est en pleine épidémie mais parce que l’UNEF représente la société de demain. »
« Une grande partie des jeunes est d’accord avec ce que peut dire l’UNEF. »
Sur les accusations proférées dans l’émission Signes des temps de France culture de proximité de l’UNEF avec les Frères musulmans
« Au sein de l’UNEF, il n’y a aucune fracture sur ce qui se passe en ce moment : on est tous choqués d’être accusés de complicité intellectuelle avec le terrorisme ou d'infiltration par les Frères Musulmans. »
« Tout le monde à l’UNEF est attaché à la loi de 1905, c’est-à-dire le droit de croire ou de ne pas croire - et pas simplement la neutralité du service public. »
« Il y a toujours des débats parmi les étudiants : il y en a qui sont d’extrême droite et qui soutiennent des choses avec lesquelles on n’est pas en accord. Mais l’immense majorité des jeunes se reconnaît dans les positions de l’UNEF. »
« Sur la question de la laïcité, à chaque fois qu’il y a un attentat, on organise des choses dans les universités. Après les attentats de Charlie Hebdo, on avait organisé des murs d’expression qui ont été plébiscités. Après les attentats du 13 novembre 2015, on avait organisé des actions qu’on avait appelées “Local ouvert” dans la mesure où des étudiants avaient été choqués et que certains avaient même perdu des amis. On a aussi organisé des choses dans le cadre de la lutte contre le racisme et contre l’islamophobie. »
« Quand on a fait des choses dans les universités contre le racisme, on a été très bien accueilli par des étudiants qui étaient heureux que l’on parle enfin de ce sujet. »
« Cet été, on a sorti une enquête sur la question des discriminations dans l’enseignement supérieur et cela a été très bien accueilli. »
« A chaque fois qu’il y a une étudiante qui porte le voile et qui se fait exclure de son cours pour cette raison, comme en cours de sport à Lille il y a peu, on a une indignation des étudiants parce que tout simplement, on est côte à côte dans amphis et on ne comprend pas pourquoi on ne pourrait continuer à avancer ensemble. »
« A l’université, on a notre liberté de conscience et on est tous capables de faire des choix. »
Sur le rapport de l’UNEF avec la religion
« L’UNEF est un syndicat laïc, ce qui ne veut pas que nos membres doivent s’appliquer la neutralité qui est du au service public et pas aux citoyens. »
« Sur les campus, il y a des organisations confessionnelles : les étudiants musulmans de France, des associations juives et des aumôneries qui ont des locaux qui sont fournis par les universités. A l’UNEF, on travaille avec tous les représentants du milieu étudiant. »
« Il n’y a pas de problème à travailler avec des associations confessionnelles à partir du moment où l’on fait la différence entre ce qui est porté par ces associations et ce que nous on porte. »
« Ces associations confessionnelles ne font pas de prosélytisme : elles représentent des étudiants d’une certaine religion. »
« On agit ensemble quand on est d’accord. En ce moment par exemple, on est dans une situation de grande précarité des étudiants - la situation est vraiment critique avec une augmentation du coût de la vie de 3,69%, la plus forte augmentation depuis 8 ans. Les étudiants musulmans de France organisent des distributions alimentaires : sur ce genre d’action par exemple, il est possible que l’on travaille ensemble. »
« Le problème, c’est que les procès en infiltration par les Frères Musulmans sont d’autant plus problématiques que, dans les universités, pour être une association, il faut être reconnu par l’université. »
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