Laurent Hincker, avocat, revient sur son engagement pour la reconnaissance des violences psychologiques et du harcèlement moral au sein des familles dont les enfants sont témoins. Depuis 40 ans, il situe la violence domestique au cœur de la problématique de la violence sociale. Or le déni persiste.
Tous ces derniers mois, les médias ont fait un focus sur les violences sexuelles, puis sur les violences physiques faites aux femmes, puis sur les bandes qui s'affrontent dans les quartiers, et enfin de la violence à l'école. Une approche morcelée de la violence rend schizophrène notre société. Quand va-t-on reconnaître que la violence au sein des familles est au cœur du débat sur la violence dans la société et que la violence doit être abordée de façon globale ? Les enfants victimes ou témoins de violence verbale, physique ou psychologique auront tendance à la reproduire à l'école, au sport, partout où des êtres humains peuvent être en relation de conflit naturel.
