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Nous avons tous un interrupteur interne d’inconfort. Tant que celui-ci est en position « OFF », nous nous sentons bien, en paix avec nous-même et le monde, aimés par les personnes autour de nous.
Mais sans une bonne connaissance de soi, cet interrupteur reste très sensible. Il ne suffit que d’une seule phrase entendue, ou une idée qui nous vient à l’esprit, pour le faire passer en position « ON ».
Et quand cela arrive, tempête hormonale frappe notre corps et nos émotions, nous perdons recul sur les choses et finissons victimes de nos peurs. La seule manière pour remettre l’interrupteur en position OFF, aussi rapidement qu’il s’est allumé, est à travers la connaissance de soi.
Comment fait-on ?
Le livre « JE : connais-toi toi-même, comment fait-on cela ? », de Serge Marquis, est dédié à l’influence néfaste des « JE », les innombrables identités qui sont constamment fabriquées par notre cerveau. Nous avons des milliers de « JE » : certains correspondent à notre rôle familial ou professionnel (le JE père, mère, enfant, professeur, docteur, etcetera), nos préférences (le Je parfum, équipe de foot ou habitudes alimentaires), ou encore notre statut social (le JE quartier, maison, compte en banque).
Si au moment de sa création chaque « JE » nous donne du plaisir puisqu’il nous donne le sentiment d’être quelqu’un, très vite l’attachement à cette nouvelle personnalité porte à des tensions internes ou externes, et devient source de souffrance.
Le degré de confort de nos JE est directement proportionnel à l’attention qu’ils reçoivent : dès qu’ils ont la perception de ne pas capturer la totalité de l’attention des autres, l’interrupteur d’inconfort passe sur « ON» pendant plusieurs heures, plusieurs jours même.
Nos JE peuvent être comparés à la reine du conte de Blanche-Neige. Leur obsession est de demander sans cesse : « miroir, miroir, dis-moi : qui est la plus belle ? ».
Il n’y a qu’une manière pour apaiser l’agitation des JE : approfondir la connaissance de soi.
Le processus qui nous porte à mettre l’interrupteur d’inconfort sur « ON » est constitué de 3 étapes :
Nous détectons une menace à notre confort. Immédiatement, le commutateur d’inconfort passe sur « on ».
Une série de jugements et de mécontentements remplit notre tête : personne ne pense jamais à moi, c’est toujours moi qui dois s’en occuper … Les JE réclament qu’on leur donne plus d’attention.
Ce vortex de pensées négatives déclenche une tempête hormonale, accompagnée par des tensions et des inconforts dans notre corps. Nous sommes désormais à la merci de la susceptibilité de nos JE.
Il existe une quatrième étape que nous pouvons ajouter à ce processus pour éteindre toute cette agitation, cette tension, et remettre le commutateur en position « off » aussi vite qu’il s’est allumé.
Elle consiste à déplacer notre attention de la susceptibilité des JE vers une présence et une connexion totales dans l’instant et la situation que nous sommes en train de vivre.
Les JE passent leur vie à poursuivre des objets brillants et fuyants comme la richesse, le pouvoir ou l’apparence. Mais quand nous nous connectons à l’instant présent, nous avons instantanément accès à notre nature profonde. Dès qu’on ne se raconte plus d’histoires, l’interrupteur d’inconfort passe immédiatement sur « OFF ».
Finalement, c’est ça la connaissance de soi : observer les mécanismes qui nous mènent à la tempête hormonale et qui nous rendent victime du besoin identitaires et du manque de confiance de nos JE.
Pour nous aider, Il y a un exercice très simple que nous pouvons réaliser à n’importe quel moment : nous pouvons nous poser la question : « où est mon attention ? ».
Si nous sommes absorbés par nos activités, nos projets, si nous sommes présents dans nos gestes quotidiens, nous sommes bien connectés à la vie.
Si nous sommes en train de nous comparer aux autres, nous raconter des histoires, ou critiquer soi-même ou les autres, il n’y a aucun doute : un JE s’est approprié de notre attention.
Mieux se connaître élimine le besoin d’être unique aux yeux des autres. Cela libère le cerveau des attentes, des exigences et des déceptions des autres. Nous avons le pouvoir de ne pas laisser les JE contrôler notre vie.
A très vite pour des nouvelles idées !!
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