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Dans les montagnes enveloppées de brouillard de la Valachie du quinzième siècle, une figure est apparue, dont le nom allait devenir synonyme de cruauté et de terreur. Vlad III Dracula, plus tristement célèbre sous le nom de Vlad l'Empaleur, monta sur le trône en mil quatre cent cinquante-six, inaugurant une ère de brutalité sans précédent qui laisserait une marque indélébile dans l'histoire européenne. Sa réputation était telle que le chroniqueur italien Antonio Bonfini écrivit : "C'était un homme d'une férocité incroyable et d'une cruauté inouïe, un fléau pour toute l'humanité."
Né en novembre ou décembre mil quatre cent trente et un à Sighișoara, en Transylvanie, Vlad était le deuxième fils de Vlad II Dracul, membre de l'Ordre du Dragon. Cet ordre chevaleresque, dédié à la défense du christianisme contre l'Empire ottoman, prêta son nom à la famille – "Dracula" signifiant "fils du Dragon". Peu de gens savaient que la progéniture de ce dragon allait souffler le feu et la terreur à travers le pays. La maison où Vlad est né se tient encore aujourd'hui dans la citadelle de Sighișoara, marquée par une plaque et abritant désormais un restaurant qui sert des plats à thème "Dracula".
Dans les annales de l'histoire, peu de noms évoquent un mélange aussi puissant de fascination et de répulsion que celui de Néron Claude César Auguste Germanicus. Né le quinze décembre trente-sept après J.-C. à Antium, en Italie, Néron devint le cinquième empereur romain, régnant de cinquante-quatre à soixante-huit après J.-C. Son règne serait rappelé non pas pour ses triomphes, mais pour ses excès, sa cruauté et la marque indélébile qu'il laissa dans la psyché de la civilisation occidentale. Comme l'écrivit plus tard l'historien romain Suétone dans son œuvre "Les Douze Césars", Néron était un homme qui "ne ménageait aucune dépense et rêvait de l'impossible."
En tant que dernier de la dynastie julio-claudienne, Néron monta sur le trône à l'âge tendre de seize ans, après la mort suspecte de son grand-oncle et père adoptif, l'empereur Claude. Des murmures de matricide circulaient déjà autour du jeune souverain, car beaucoup croyaient que sa mère dominatrice, Agrippine la Jeune, avait empoisonné Claude pour assurer la position de son fils. L'historien romain Tacite rapporte qu'Agrippine utilisa un plat de champignons empoisonnés pour mettre fin à la vie de Claude, un détail qui fascine les historiens depuis des siècles. Rome ignorait que ce n'était que le prélude à un règne qui serait défini par le sang et la folie.
Dans les terres glacées de la Russie du seizième siècle, une figure émergea, dont le simple nom faisait frémir ses sujets et ses ennemis. Ivan IV Vassilievitch, connu dans l'histoire sous le nom d'Ivan le Terrible, monta sur le trône en mil cinq cent quarante-sept, inaugurant une ère de brutalité et de paranoïa sans précédent qui allait à jamais modifier le cours de l'histoire russe. Comme l'écrivit plus tard l'historien russe Nikolaï Karamzine, "Le nom d'Ivan le Terrible glaçait les lèvres des gens."
Né le vingt-cinq août mil cinq cent trente dans l'ancienne ville de Kolomenskoïe, près de Moscou, Ivan était l'héritier tant attendu de la dynastie Rurikide. Ses premières années furent marquées par la tragédie et le tumulte, car il perdit ses deux parents à l'âge de huit ans. Son père, Vassili III, mourut alors qu'Ivan n'avait que trois ans, et sa mère, Elena Glinskaïa, qui servait de régente, fut probablement empoisonnée cinq ans plus tard. Le jeune prince grandit dans un monde d'intrigues de cour, assistant de première main aux luttes de pouvoir brutales entre les boyards, la classe noble de la Russie. Ces expériences formatrices façonnèrent Ivan en un souverain consumé par la suspicion et la rage. Dans ses écrits ultérieurs, Ivan rappela comment les boyards "arpentaient les palais de mon père comme s'ils étaient leurs propres maisons" et comment ils "s'emparaient du pouvoir, sans penser à nous."
Dans les annales de l'histoire anglaise, peu de monarques ont laissé un héritage aussi sombre et controversé que celui de Jean sans Terre. Né le vingt-quatre décembre mil cent soixante-six au palais de Beaumont, à Oxford, Jean régna sur l'Angleterre de mil cent quatre-vingt-dix-neuf à mil deux cent seize, laissant derrière lui une trace de cruauté, de trahison et d'incompétence qui allait à jamais ternir la couronne qu'il portait. Comme l'a bien dit l'historien C. Warren Hollister, "Dans toute l'histoire de l'Angleterre, il n'y a pas de figure plus difficile à définir que le roi Jean."

00:00 Vlad l'Empaleur
10:16 Néron
21:37 Ivan le Terrible
31:33 Roi Jean

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