"Faire peser la contrainte sur les non-vaccinés". En annonçant hier soir la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, le Premier ministre Jean Castex assume de rendre la vie de plus en plus compliquée aux anti-vaccins. Fini donc la possibilité d'obtenir le QR-Code grâce à un test négatif, seuls les schémas vaccinaux complets activeront bientôt le sésame pour rentrer dans les bars, restaurants et lieux de loisirs. Les entreprises toutefois ne seraient pas concernées, tout comme peut-être les transports mais la question est toujours à l'étude. Ce changement devrait avoir lieu dès le début 2022, après un examen de loi à l'Assemblée. Une décision qui s'est attirée les foudres de l'opposition. À droite comme à gauche, on dénonce une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom.
C'est en réalité à cause de la déferlante du variant Omicron que le gouvernement accélère. L'ouverture depuis mercredi dernier de la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans à risques a aussi été une manière pour l’exécutif de passer à la vitesse supérieure. La Haute Autorité de santé (HAS) doit maintenant se prononcer en début de semaine pour l'élargissement de la vaccination à tous les enfants de moins de 11 ans. Les premières injections devraient alors débuter ce mercredi 22 décembre. Le Comité consultatif national d’éthique a cependant exclut d’imposer un pass sanitaire pour les plus jeunes.
Pendant ce temps-là au Royaume-Uni, l'Agence sanitaire de santé britannique estime entre 300 000 et 400 000 les nouvelles infections dues à Omicron chaque jour. Cette situation a poussé plusieurs pays d'Europe a serrer la vis. Le Danemark a refermé ses bars, théâtre et cinémas. L'Irlande a imposé un couvre-feu à 20h pour ses pubs. Les Pays-Bas ont avancé les vacances scolaires d'une semaine. De l'autre côté de l'Atlantique, aux États-Unis, le Président Joe Biden lui ne mâche pas ses mots en prédisant aux non-vaccinés un "hiver de mort".
Enfin, en France, si le gouvernement a voulu limiter la casse sur le plan économique, les boîtes de nuit ont tout de même du refermer pour quatre semaines. Une "injustice" selon les acteurs du milieu de la nuit, qui soulignent leur respect sans faille des contrôles sanitaires. Selon ces patrons de discothèques, la fermeture de leurs établissements pousserait aussi les jeunes à organiser des soirées privées, où les mesures sanitaires sont pour le coup moins respectées.
Alors, la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal va-t-il se faire sans heurts en France ? Allons-nous vers des restrictions similaires à celles que prennent nos voisins européens ? La colère du milieu de la nuit en France est-elle légitime ?
Invités :
- Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris - Président de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF)
- Dr Faïza Bossy, médecin généraliste à Paris
- Sophie Aurenche, journaliste à RTL
- Nicolas Berrod, journaliste au Parisien
- Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique à l'Université de Lille
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine dans la soirée
Format : 65 minutes
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