Vidéo 22 Suite de la Foi chrétienne qui est un don de Dieu, car la faculté de croire vient de la grâce seule
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Suite de Vidéo 21
Dieu nous donne la foi dès le Baptême, qui à cause de cela s'appelle le sacrement de la foi. (Conc. de Tr. VI, 7).
Il nous y accorde en effet en même temps que la grâce sanctifiante la faculté de croire, ou la vertu de la foi. Tant que le baptisé n'est pas arrivé à l’âge de raison, il ne peut pas faire usage de cette faculté, et ne peut pas traduire sa foi en acte.
Cette activité ne se produit qu’à, l’âge de raison sous l’influence de la grâce et de l'instruction religieuse. Il en est de même du sens de la vue chez l'enfant nouveau-né; tant que son œil n’est pas ouvert, sa faculté visuelle n'agit pas.
Mais dès que son œil s’ouvre, il verra, sous l’influence de la lumière, les objets qui frapperont sa vue.
Le pécheur (qui a perdu la foi) recouvre cette vertu par la pénitence ; mais
comme Dieu ne donne pas la grâce aux adultes sans leur coopération (Conc. de Tr. VI, 7) le pécheur est obligé de s'y préparer. Et les péchés autres que ceux contre la foi laissent subsister la vertu de la foi comme vertu Informe.
Car Dieu accorde la grâce de la foi surtout à ceux
1° qui ont un vif désir de connaître la vérité
2° qui mènent une vie morale bonne
3° qui lui demandent la grâce de la vraie foi
Ceux qui aspirent sérieusement à la vérité arrivent sûrement à la foi.
"Bienheureux, dit Jésus-Christ, ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés," (S. Matth. V, 6) et déjà Dieu avait dit dans Jérémie (29, 14) :
"Si vous me cherchez de tout votre cœur vous me trouverez."
S. Justin le philosophe (166) éprouva la vérité de ces paroles; sur les bords du Tibre il rencontra un vieillard qui
le rendit attentif au christianisme et le convertit.
La seconde voie pour arriver à
la foi est une vie pure. Les bonnes œuvres attirent la grâce de Dieu et par conséquent l’illumination de l’intelligence:
"Si quelqu’un, dit Jésus-Christ, veut faire la volonté de Dieu, il reconnaîtra si ma doctrine est de lui ou si je parle de moi-même." (S. Jean 7, 19)
S. Thomas d’Aquin pense que même un sauvage, vivant au fond des forêts et avec des bêtes féroces, qui selon les lumières de sa raison ferait le bien et
éviterait le mal, obtiendrait de Dieu la grâce de la foi, soit par une illumination
intérieure, soit par l’envoi d'un messager céleste (ange ou missionnaire).
C’est ainsi que Dieu en la personne de S. Pierre envoie un messager à Cornélius, le centurion payen (Act. 10).
Enfin, le chemin le plus sûr de la foi, c’est la prière, d’après ces paroles de Jésus-Christ: "Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez;
frappez et l’on vous ouvrira." (S. Matth. 7, 8).
Le protestant, comte Préd. de Stolberg, (1819) obtint la foi après 7 ans de prières et devint un écrivain catholique
célèbre. (Mehler 6, 294).
Dans sa miséricorde Dieu donne souvent la foi même à des ennemis de la religion chrétienne. (Conversion de S. Paul, Ac 9),
Mais il ne donne cette grâce extraordinaire qu’à ceux qui adhéraient à l’erreur avec une intention droite."
(S. Alph.)
Pour donner la grâce de la foi, Dieu se sert soit d’un moyen ordinaire, tel que la prédication, soit d’un moyen extraordinaire, le miracle.
Parmi les moyens ordinaires il faut compter outre la prédication, la lecture de livres religieux, et l'instruction par les simples fidèles.
S. Augustin arriva peu à peu à la foi par les sermons de S. Ambroise, êv. de Milan ; S. Ignace de Loyola, par la lecture de la vie de N. S. et des saints (Mehler I, 191); le philosophe S. Justin le martyr, par les leçons, d'un vieillard sur les bords du Tibre.
Dieu se servit de moyens extraordinaires au début du christianisme, même souvent de nos jours. Les pâtres des champs de Bethléhem furent instruits par un ange de la naissance du
Sauveur; les Mages furent amenés au Christ par une étoile extraordinaire, S. Paul par une voix miraculeuse et une lumière tombée du ciel (Act. 9); le geôlier de Philippes par l’ébranlement et P ouverture de la prison (Act. 16, 16)
Et Constantin-le-Grand par l’apparition d’une croix lumineuse au ciel (312) ; le célèbre missionnaire Alph. Ratisbonne, riche banquier, juif alsacien converti par l’apparition de la Ste Vierge à l’église de S. André à Rome en 1842 (Mehler I, 20); le poète incrédule
Clément Brentano (1842), qui édita plus tard les visions de la voyante, Cath. Emmerich, fut converti parce que la Providence le conduisit au lit de mort de celle-ci ; l’avocat parisien aveugle, Henri Lasserre, l’historien futur des miracles de Lourdes, fut converti par la guérison de ses yeux au moyen d’eau de Lourdes en (1882)
Un jeune payen, Théophile, fut aussi converti miraculeusement par le martyre
de Ste Dorothée (398). Il l’avait priée ironiquement de lui envoyer des fleurs et des fruits du jardin de son céleste fiancé; et cela arriva après son exécution, il se convertit et fut martyrisé
Ste du texte ds la Vid 23
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