Selon des observateurs, le climat diplomatique est de plus en plus délétère dans la capitale congolaise. On assiste manifestement à une crise de confiance entre «Joseph Kabila» et certains acteurs de la «communauté internationale».
Le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba a pris la très fâcheuse habitude de convoquer les chefs des missions diplomatiques en poste à Kinshasa au pour leur transmettre des «communications» pouvant faire l'objet d'une simple «note verbale». Le 1er mars dernier, le corps diplomatique était réuni au « Salon rouge» pour une communication notamment sur les élections, la crise ivoirienne et situation en Libye. Jeudi 3 juin, Thambwe a récidivé. Il a invité ses interlocuteurs à un «devoir de neutralité» en perspectives des échéances électorales.
Selon des observateurs, le climat diplomatique est de plus en plus délétère dans la capitale congolaise. On assiste manifestement à une crise de confiance entre «Joseph Kabila» et certains acteurs de la «communauté internationale» qui lui avaient apporté un soutien sans faille lors de l'élection présidentielle de 2006.
Analyse
Le ministre congolais des Affaires étrangères a donc réuni, jeudi 3 juin 2011, les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités en RD Congo pour leur transmettre «une brève et importante communication» relative «à la tenue prochaine des élections». Après avoir réitéré la «ferme volonté» du chef de l'Etat et du gouvernement congolais «d'organiser des élections libres, transparentes et démocratiques auxquelles tous les prétendants à la magistrature suprême devront prendre part en toute liberté», le ministre Thambwe a attiré l'attention de ses interlocuteurs sur «le souhait» du gouvernement congolais «de voir le corps diplomatique fasse preuve de NEUTRALITE ABSOLUE. (sic !)».
Thambwe d'expliquer que les autorités congolaises ne verraient aucun inconvénient à ce que les diplomates prennent langue avec des «opérateurs politiques de tout bord». «En revanche, précisera-t-il, le gouvernement (...) n'accepterait cependant pas que les ambassades deviennent des officines où se peaufineraient des stratégies politiques d'appui à l'opposition politique et d'intrusion pure et simple dans la politique intérieure» de la RD Congo. Et de conclure son sur un ton comminatoire en invoquant «le droit» de l'Etat congolais «de tirer les conclusions qui s'imposent au cas où une mission diplomatique irait bien au-delà de la mission lui dévolue (...).»
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