Benoît Menut, Ar Men pour alto / création
Hommage à la Dalle gravée de Saint-Bélec (-2 000 ans)

Karine Lethiec, alto
Réalisation de l’Agence 3foisC - Christophe Cornubert
Tourné sur les toits du musée d’Archéologie nationale – Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Thomas Vingtrinier, ingénieur du son
Éditions Musicales Artchipel

MUSICoMAN Musique-Archéologie-création
Création musicale audiovisuelle inspirée des collections du Musée d’Archéologie Nationale
5 artistes contemporains – 6 commandes autour de l’alto
HERSANT-FINZI-MAŘATKA-MENUT-SCHŒLLER
Web-série de l’Ensemble Calliopée
6 épisodes – 6 créations musicales audiovisuelles
1 épisode 1 dimanche sur 2

puis le film documentaire complet !
Comment la création d’aujourd’hui peut s’inspirer de l’archéologie et tisser ainsi un lien entre nous et nos ancêtres ? Une plongée au cœur du monde sonore et visuel de ces 6 créations.

Concert de création le mercredi 10 mai à 20h30
Théâtre Montansier de Versailles
CD Arion Music

La Dalle gravée de Saint-Bélec, première carte topographique présumée, mise en musique par le compositeur Benoît Menut !

Mise au jour en 1900 dans un tumulus de l’âge du Bronze ancien (1900-1600 avant notre ère) dans le Finistère, cette fine dalle de schiste longue de 2,20 m et large de 1,53 m, pesant plus d’une tonne et demie est depuis 1924 au musée d’Archéologie nationale. Elle est étudiée par une équipe pluridisciplinaire de chercheurs, qui ont souligné la ressemblance entre les structures en creux aménagées dans la pierre et le relief topographique de la vallée de l’Odet.
La dalle de Saint-Bélec serait ainsi, peut-être, une carte représentant le territoire autrefois contrôlé par à un de ces puissants « princes » des débuts de l’âge du Bronze.
Aujourd’hui, lorsqu’on la regarde avec le recul du temps, on peut y voir une œuvre presque contemporaine, proche de Miro ou de Picasso. Elle est dans la lignée du dialogue entre archéologie et art contemporain, quand les artistes s’inspirent des formes archaïques.
La Dalle de Saint-Bélec n’a jamais été exposée au public. En attendant le projet muséographique, en cours de réalisation qui lui permettra de ressortir à la lumière, le MAN et sa conservatrice spécialiste du Néolithique et de l’Âge du Bronze, Rolande Simon-Millot et l’Ensemble Calliopée, ont souhaité la faire découvrir par le prisme de la musique. Une œuvre a été spécialement commandée au compositeur Benoît Menut, lui-même originaire du Finistère avec une appétence particulière pour ces paysages et cette géographie qu’il connaît bien.

EN SAVOIR PLUS :
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AR MEN PAR BENOIT MENUT

Ar Men (la pierre ou le caillou en breton) est une pièce pour alto solo dédiée à Karine Lethiec. Cette artiste toujours en recherche propose souvent des cadres d’inspiration rares aux compositeurs et m’a guidé vers cette dalle gravée, avec l’équipe du MAN. Lorsque j’ai découvert cette dalle et son histoire, j’ai ressenti de la proximité avec les hommes et les femmes de ce lointain passé. Eux aussi devaient se repérer et aussi symboliser leur environnement immédiat, le représenter par des signes, gravés et ornant la pierre.
Que cette pierre fut attirante… D’abord parce que l’idée de cartographie qu’elle peut représenter me procurait la possibilité d’écrire une œuvre comme un voyage en plusieurs étapes ; ensuite, parce que, finistérien, j’ai une appétence particulière pour ces paysages et cette géographie.
J’ai pensé vous convier à un voyage en cinq étapes, en cinq stations. Nous partons du haut du tumulus, du Krugell en breton où fut trouvé la dalle et découvrons peu à peu le paysage environnant. Puis nous prenons la route, Hent, ce chemin qui avance. Il va nous mener aux Montagnes noires, raides et dures, puis vers un massif nommé Landudal. Enfin, en conclusion de ce voyage circulaire, nous allons vers l’élément liquide, vers la rivière, l’Odet, qui serpente ensuite loin vers la mer.
Ma pierre est de papier mais les signes que j’y appose donnent aussi des points de repères dans un paysage sonore. L’interprète, ici Karine Lethiec à l’alto, se repère également dans l’espace grâce aux symboles musicaux donnant la hauteur, la nuance, le rythme ou le timbre de l’instrument.
De l’ombre à la lumière, le signe de la pierre rejoint celui de la partition. La carte géographique retrouvée se transforme alors en voyage musical initiatique, minéral et organique à travers le temps.

NOTICE COMPLÈTE SUR LE SITE DE L’ENSEMBLE CALLIOPÉE :
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A VOIR ÉGALEMENT :
le film de l’Ensemble Calliopée « Une pierre raconte » comprenant également les trios bretons de Jean Cras et Benoît Menut tournés au sein des collections de l’âge du Bronze du musée d’Archéologie nationale.
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