Le ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo, Constant Mutamba, a récemment suscité une attention particulière avec ses déclarations et initiatives concernant l'application de la peine de mort. Dans un contexte où les débats sur la peine capitale sont vifs, tant au niveau national qu'international, voici un aperçu des mesures et des positions prises par Constant Mutamba.
L'Opération "Zéro Kuluna" et la Peine de Mort
Dans le cadre de l'opération "Zéro Kuluna", une initiative visant à lutter contre les gangs urbains à Kinshasa, Constant Mutamba a clairement exprimé son intention de faire appliquer la peine de mort contre les membres de ces groupes criminels condamnés pour des actes de terrorisme. Cette opération a mené à l'arrestation et à la condamnation de plusieurs Kulunas, avec la promesse que ceux reconnus coupables seraient exécutés.
Procédures Juridiques et Appels
Mutamba a souligné que bien que la RDC soit déterminée à appliquer les peines prononcées, les condamnations à mort ne seraient mises à exécution qu'après l'épuisement de toutes les voies de recours et appels disponibles. Il a rappelé que la loi congolaise prévoit une requête de grâce présidentielle avant toute exécution, mettant ainsi en avant le rôle du chef de l'État dans le processus final de décision.
Transfert et Sécurité Carcérale
Pour assurer la sécurité et prévenir l'évasion, les condamnés à mort issus de l'opération "Zéro Kuluna" ont été transférés vers des prisons de haute sécurité, notamment à Angenga et Luzumu. Cette mesure vise non seulement à renforcer la sécurité mais aussi à isoler ces individus, décrits comme extrêmement dangereux et multirécidivistes.
Controverses et Critiques
Ces décisions et déclarations n'ont pas été sans susciter des critiques, notamment de la part d'organisations internationales opposées à la peine de mort. Des voix se sont élevées pour dénoncer ce retour à l'application de la peine capitale, rappelant les violations potentielles des droits humains et l'inefficacité de la peine de mort comme moyen de dissuasion. De plus, des critiques internes, comme celle d'Olivier Kamitatu, ont pointé du doigt ce qu'ils considèrent comme un "zèle de boucher", mettant en question l'absence de suites données à des événements tragiques comme le massacre de Makala, tout en insistant sur une application stricte de la peine de mort.
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