(en français ci-après)
•••• Les rouages de l'harmonie (version française)
Découvez un véritable condensé de 250 ans d'horlogerie à la Vallée de Joux , la vallée des grandes complications horlogères - Suisse
•••• Une petite vallée située dans le sud-ouest du massif du Jura. Seulement 25 kilomètres d’un bout à l’autre. Quelques 6’200 habitants, 3 communes, 10 villages. Pas de gratte-ciel, mais des entreprises et des fermes ; horlogères de surcroît. Et des habitants qui la surnomment affectueusement La Vallée. Bien au-delà de ce que laisse présumer sa situation géographique isolée, le curriculum de la Vallée de Joux est impressionnant. Berceau de l’horlogerie mécanique haut de gamme depuis plus de deux siècles, elle abrite les marques les plus prestigieuses ainsi que des fournisseurs irremplaçables. Un savoir-faire patrimonial inhérent à la combe : au cœur de ces manufactures de renommée mondiale, comme des petits ateliers d’artisans, dans chaque geste transmis de père en fils, dans l’architecture des bâtiments, parfois même écrit sur leurs façades. Retour sur L’Essor, un bâtiment dont les histoires ont fait l’Histoire.
••• L’Essor est une bâtisse en pierre. Une affirmation apparemment anodine. Ce détail témoigne pourtant d’un important changement de mœurs. Au XVIIe, les compétences horlogères étaient disséminées dans les fermes. Les paysans, heureux de trouver un complément de revenu pour subsister sur leurs terres, pratiquaient l’horlogerie durant l’hiver, chacun chez eux. Un bâtiment regroupant les métiers horlogers exprime alors une nouvelle organisation du travail : le système de l’établissage disparaît au profit de l’industrialisation qui rassemble les travailleurs dans un seul site. L’architecture typique de l’Essor atteste de ces changements. Trois niveaux et de larges fenêtres à meneaux rythment la façade sans interruption, et inonde les salles de lumière afin de permettre aux artisans de travailler tout en minutie, mais avant tout ensemble.
••• L’Essor : de Fabrique à Musée
Tout commence il y a 95 ans. En 1917, la Maison Zénith fait construire deux fabriques, une aux Charbonnières et l’autre au Sentier. Elles doivent lui permettre de bénéficier des techniques et spécialisations de la Vallée. Dix ans plus tard, la manufacture change de mains et devient la propriété de Jacques David LeCoultre. Ce dernier nomme l’usine « L’Essor », un nom suggestif qui va guider sa destinée.
En 1928, la manufacture abrite les dernières-nées des fabrications, notamment le nouveau mouvement 11 lignes. Une annexe est construite pour l’atelier du nickelage pour boîtes, lunettes et mouvements. Deux ans plus tard, on y installe un atelier d’assortiments destiné à la production en série de roues, ancres, plateaux et balanciers. À l’étage, derrière les doubles fenêtres des ateliers de la fabrique, les horlogers de LeCoultre & Cie s’appliquent à monter les mouvements de montre. Au rez, un laboratoire de traitement de surface permet de recouvrir les composants d’horlogerie d’une fine couche de protection métallique. Une organisation qui perdurera près de 30 ans.
En 1979, la commune du Chenit achète l’ancienne usine d’horlogerie. L’édifice conserve son nom et se mue en centre d’activités socioculturelles de la Vallée. Un rôle qu’il va conserver jusqu’en 1995 où il connaîtra une nouvelle impulsion. Sous la houlette de quelques professeurs passionnés de l’Ecole Technique, l’Espace Horloger voit le jour et devient le premier musée horloger vaudois.
1996, le premier musée horloger vaudois
L’ambition était grande mais légitime. L’Espace Horloger permettait de mieux comprendre les technologies horlogères de haut niveau et de découvrir la diversité des mouvements à complications : répétition minute, grande sonnerie, chronographe à rattrapante, quantième perpétuel, tourbillon et phase de lune, etc.
Deux étages d’exposition : horloges comtoises de la collection Albert Jean - plus de 200 pièces -, horloges anciennes du XVIe au XIXe d’Allemagne, d’Italie, de France et d’Angleterre et enfin, les garde-temps contemporains des horlogers présents à la Vallée, côtoyaient le spectaculaire squelette mammouth retrouvé lors des fouilles dans la région. Si le Mammouth de Praz-Rodet a désormais déserté le musée, il aura résolument marqué de son empreinte les lieux.
L’endroit est historique et les pièces de génie. Pourtant, les différentes salles de ce musée ne suffisent plus à susciter l’intérêt des quelque trois mille visiteurs qui le fréquentent annuellement. Et le tic-tac des pièces d’exception exposées s’essouffle progressivement…L’espace n’ouvre pas tous les jours et s’éloigne petit à petit de son rôle de témoin du patrimoine horloger de la Vallée et de pérennisation des savoir-faire. L’objectif est alors de retrouver une image et une communication adaptées à ses ambitions et de faire connaître plus largement son existence, son emplacement et ses singularités.
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