Mauvaise nouvelle pour l’armée française. Lundi, trois soldats français en mission au Mali ont été tués, a annoncé l’Élysée. Leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif dans la région des “trois frontières”, cette zone du centre du Mali, proche du Burkina Faso et du Niger. Malgré l’intervention immédiate d’une équipe médicale, ils n’ont pas pu être réanimés.
Au total, depuis 2013, 47 soldats français sont morts dans les opérations Serval puis Barkhane. Ce drame intervient alors que la France s’interroge sur une stratégie de sortie à long terme pour cette opération militaire embourbée depuis presque huit ans dans la lutte contre les groupes armés salafistes djihadistes de toute la région du Sahel. Le Premier ministre, Jean Castex, doit d’ailleurs passer le réveillon de la Saint-Sylvestre aux côtés des soldats français au Tchad.
Dans le même temps, Boko Haram, groupe terroriste créé en 2002 au Nigeria, multiplie les enlèvements et attaques. Le 11 décembre dernier, plus de 300 jeunes garçons, élèves de l’école secondaire de Kankara, dans le nord-ouest du Nigeria, ont été enlevés. Ils ont finalement été libérés et remis aux forces de sécurité gouvernementales, une semaine plus tard. Des raids meurtriers ont aussi été menés sur trois villages du nord-est du Nigeria, faisant au moins dix morts, ont rapporté dimanche des sources locales et sécuritaires, après plusieurs jours de violences dans cette région. Initialement un groupe terroriste local, Boko Haram s’est peu à peu internationalisé et multiplie aujourd’hui les liens avec d’autres groupes terroristes.
Une partie du mouvement a d'ailleurs fait allégeance à Daech sous la bannière de l'Iswap, l'État islamique en Afrique de l’Ouest.
La France, mise en cause dans une guerre de l’info en Afrique ? Le 15 décembre dernier, Facebook a révélé l’existence de faux profils se livrant à une guerre informationnelle pour le compte de la Russie et de la France. Ces manœuvres, limitées, auraient débutées au printemps 2018 et se seraient accélérées depuis janvier 2020, révèle le géant américain qui s’appuie sur un rapport de Graphika, une agence spécialisée dans l’analyse des réseaux sociaux.
À l’initiative de la France, Facebook a identifié l’usage détourné de 80 comptes, six pages, neuf groupes, 14 comptes Instagram, deux chaînes YouTube et une vingtaine de profils Twitter, couvrant l’actualité du Sahel. Le tout dans un contexte d’élections générales, notamment en Centre Afrique et au Niger.
Le décès de ces trois soldats va-t-il accélérer le retrait partiel des troupes françaises engagées au Sahel ? Comment le groupe terroriste Boko Haram s’est-il peu à peu étendu sur plusieurs pays ? La France a-t-elle véritablement tenté d’influencer le sort des élections de certains pays africains ?
Invités :
- Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express, spécialiste de l’Afrique
- Général Dominique Trinquand, consultant, ancien chef de mission militaire auprès de l'ONU et de l’Otan
- Wassim Nasr, journaliste à France 24, spécialiste des mouvements djihadistes
- Niagalé Bagayoko, politologue, présidente de l’African Security Secteur Network (ASSN), experte sécurité en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : [ Ссылка ]...
| Facebook : [ Ссылка ]
| Twitter : [ Ссылка ]
Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air. Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
Ещё видео!