[ Ссылка ] A l'approche de la Semaine européenne des PME 2012 qui se tient du 15 octobre au 21 octobre, euronews accueille Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et commissaire européen en charge de l'industrie et à l'entrepreneuriat.
Serge Rombi, euronews :
"Des usines qui ferment, des ouvriers et des salariés au chômage, des PME qui n'arrivent pas à survivre dans ce climat de crise... Est-ce que tout cela est totalement inéluctable ou est-ce qu'on va s'en sortir ?"
Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne :
"Il faut s'en sortir. Nous sommes fortement engagés pour essayer de mettre au centre de la politique économique, l'économie réelle. Nous avons fait des erreurs dans le passé en mettant au centre, la finance et seulement les services. On a poussé dans un coin, l'industrie et les entreprises. Il faut faire exactement le contraire : mettre au centre, l'industrie et les entreprises et utiliser la finance pour aider l'économie réelle."
euronews :
"Il y a urgence parce qu'il y a des secteurs qui sont très, très touchés notamment le secteur automobile. Les constructeurs européens, dans leur grande majorité en tout cas, subissent cette crise de plein fouet. Carlos Ghosn, le patron de Renault, disait à l'ouverture du Mondial de l'Automobile à Paris il y a quelques jours : "si ça continue comme cela, Renault en tant qu'entreprise, pourrait disparaître."
Antonio Tajani :
"Je suis en train de travailler sur un plan d'action en faveur de l'automobile. On va augmenter les sommes engagées dans les prochaines perspectives financières jusqu'à 1,5 milliards d'euros pour la recherche et l'innovation dans le domaine de la voiture verte. La voiture verte sera aussi au centre de la nouvelle politique industrielle. Il s'agit d'utiliser toutes nos forces pour essayer de gagner le défi en aidant certains secteurs et donc, le secteur des Petites et Moyennes Entreprises. Je pense aux 23 millions de PME qui sont la force de notre économie. Il faut les aider à créer de nouveaux postes de travail. Si chaque PME crée un emploi, on aura 23 millions de postes en plus en Europe pour nos jeunes. Voilà pourquoi il faut essayer de renforcer l'innovation, la compétitivité, et l'internationalisation des PME."
euronews :
"Autre exemple concret dans le secteur de l'industrie : le secteur de l'acier. En France, en Italie, en Finlande et en Espagne, le secteur est très, très durement touché. Comment peut-on tenter de renverser cette tendance ?"
Antonio Tajani :
"On travaille avec les syndicats, les entreprises et le Parlement européen. Je vais présenter un plan d'action en faveur du secteur de l'acier avant mi-2013 en essayant d'étudier ce que l'Europe peut faire pour renforcer ce secteur qui est crucial. Bien sûr, il y a un problème de compétitivité face aux entreprises chinoises et d'Extrême-Orient. Il faut avoir une stratégie unique, un vrai plan d'action pour défendre ce secteur crucial pour notre économie."
euronews :
"Vous parliez de délocalisations. Vous disiez il y a quelques jours dans une interview, que le vent était en train de tourner. Sur quelles bases concrètes repose ce sentiment ?"
Antonio Tajani :
"C'est la situation qui nous oblige à découvrir l'industrie. Il faut empêcher la fuite de nos industries, si nous voulons gagner le défi contre la crise. Nous ne pouvons pas seulement demander des sacrifices à nos concitoyens, nous ne pouvons pas seulement parler de réduction de la dette publique : il faut étudier une stratégie. Voilà pourquoi la Commission européenne a décidé de préparer une stratégie. Le but, c'est que la politique industrielle représente 20% du PIB avant la fin 2020. Donc, nous avons une vraie stratégie pour renforcer l'industrie et essayer de regagner la position que nous avions il y a quelques années. 20%, c'était la part de l'industrie il y a quelques années. Donc, avec une nouvelle stratégie, il faut non pas essayer d'avoir la même industrie qu'il y a 20 ans, mais essayer d'avoir une nouvelle façon de faire la politique industrielle, en essayant de valoriser notre qualité et de gagner le défi sur la qualité face à la Chine, l'Inde, la Russie, les Etats-Unis et le Brésil. Nous ne pouvons pas gagner sur la quantité, mais nous avons la chance de gagner aussi grâce au réseau européen."
euronews :
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