Dans l’adolescence, Alain s’intéressait aux livres anciens. Quelques années plus tard, il découvrit l’Art Nouveau, alors totalement oublié. Il s’intéressa dès lors à la verrerie, la sculpture, les ouvrages illustrés (Mucha, Carlos Swabe, Gustave-Adolphe Mossa…) et à la Céramique ! Il est ensuite attiré par l’Art Déco sans quitter l’univers de la Céramique et notamment par les grands céramistes français et européens de 1880 à 1940 qui le fascinent et dont il est, désormais, l’expert indiscuté. Annick, quant à elle, a vécu dans un milieu artistique, son père était artiste peintre, membre de l’Académie Léonard de Vinci de Rome. Cela l’a conduite à étudier la gravure dans l’atelier de Henri Goetz, grand maître de la technique, à Montparnasse. Plus tard, elle étudia la restauration de la peinture ancienne pendant quatre années. En 1981, leurs destins se croisent, par le biais de la peinture, de la céramique et des voyages ! Ils redécouvrent, ensemble, des peintres «oubliés» de l’abstraction des années 50, artistes de «la jeune école de Paris». Ils exposent les œuvres de certains d’entre eux, dans une première Galerie, au 30 rue Mazarine, Paris 6è, puis en 1989, ils ouvrent la Galerie Cical-Goas au 31 rue de Mirosmenil, Paris 8è où ils proposent de découvrir de jeunes artistes encore méconnus. Les voyages les conduisent pendant de longues années sur les routes de l’Himalaya, de l’Inde, de l’Indonésie… De l’Inde qui les éblouit, avec sa ferveur religieuse et la beauté surréaliste de ses temples érigés aux noms des divinités, ils pénètrent au Ladakh. Par de nombreux treks en solitaires, ils découvrent ce Petit Tibet, ses temples accrochés aux montagnes et des hommes imprégnés du bouddhisme, de l’hindouisme et de l’animisme. C ‘est le grand choc émotionnel ! Ces chemins les mènent au Népal, où ils parcourent, toujours à la marche, ces contrées isolées, vierges et rudes. La Vallée de Katmandou, ses chefs-d’œuvre d’architecture, de sculptures, témoins d’une civilisation époustouflante et d’un temps révolu, les marquent profondément. Puis c’est l’Indonésie, les « Petites Iles de la Sonde » qui les attirent. Ils partent donc pour Sumatra, Java, Lombok, Bali, Flores, les Célèbes et Timor. Ils se lient d’amitié à Bali avec un aventurier américain, qui a vécu plus de vingt ans à Bornéo et qui possède une belle collection. Cela leur permettra de s’intéresser à la statuaire dite « Hampatong » et d’acquérir celles qui ont à leurs yeux, une grande analogie avec certaines de nos sculptures occidentales. De ces rencontres avec ces peuples, ces ethnies multiples, leurs nuances culturelles, leurs traditions religieuses, leurs croyances, résulteront plus de quarante années de collectes d’objets, de masques, de parures, de sculptures, sélectionnés avec leur œil commun, et dont le choix s’apparente souvent aux liens qu’ils font avec les œuvres d’une certaine sculpture, à l’art Brut et à l’art singulier qu‘ils aiment tant. Annick va ainsi partager sa passion en présentant pendant 20 ans, dans sa galerie L’Asie Animiste au 13, rue Mazarine Paris 6e, des objets qui vont incarner une expressivité, un style, une capacité d’être et de croire. Comme son « père spirituel », Daniel Cordier, elle ne cessera de penser et de dire avec lui : « Il n’y a rien à comprendre, juste ouvrir les yeux ! ». Tous ces chemins ont abouti à une certaine sagesse. L’heure est maintenant venue de laisser d’autres s’approprier, avec leur propre regard, ces objets collectés avec ferveur.
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