Après l’Algérie, l’Union africaine se trouve aujourd’hui confrontée à un vrai paradoxe à cause du sulfureux mouvement militaire, le Polisario. L’Union africaine se trouve confrontée à un dilemme de taille. Les différentes invitations adressées au Polisario, mouvement séparatiste militaire, ont toujours suscité des réactions au sein des instances politiques. Au-delà des Etats, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie qui revendique sa place dans les débats orchestrés par l’Union africaine, arguant que l’équilibre politique ne saurait être atteint sans sa participation.
Le Polisario, un instrument d’une stratégie algérienne, vise à ébranler la souveraineté territoriale du Maroc, se retrouve au cœur d’une controverse qui dépasse les frontières du Maghreb. L’Union africaine, prise dans les filets de ses propres paradoxes, est sommée de prendre position ferme et de manière cohérente.
C’est dans ce tourbillon politique que Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie et du Gouvernement Provisoire Kabyle, a proclamé le 20 avril, devant le siège des Nations Unies à New York, la renaissance de l’État kabyle. Un acte symbolique fort, marquant un tournant majeur pour la région de la Kabylie, dont l’histoire et la culture remontent bien avant la constitution de l’Algérie moderne.
La Kabylie, rattachée à l’Algérie en 1857, soit deux décennies après la création officielle de cette dernière, a longtemps été le théâtre de revendications sociales et politiques. Les appels à plus d’autonomie, voire à l’indépendance, ont régulièrement été réprimés par le pouvoir central, entraînant arrestations et condamnations à mort des militants indépendantistes.
Le soutien de l’Algérie au Front Polisario, tout en niant le droit à l’autodétermination de la Kabylie, soulève des interrogations quant à la cohérence de sa politique étrangère et aux standards de double mesure appliqués.
La proclamation d’indépendance de la Kabylie pourrait, par ailleurs, complexifier les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France, ainsi qu’avec d’autres partenaires internationaux, mettant en lumière les enjeux de la politique interne algérienne et les défis posés à la communauté internationale en matière de droits des peuples à l’autodétermination. L’idée d’une autodétermination brandie par les miliciens du Polisario n’a rien à voir avec la Kabylie. C’est un artefact du régime algérien pour tenter de perturber les avancées économiques et diplomatiques du Maroc.
Cette situation met en exergue les difficultés rencontrées par le président Abdelmadjid Tebboune et le général Saïd Chengriha à naviguer dans les eaux troubles de la politique algérienne, tout en gérant les implications de leur soutien au Polisario, une organisation dont les liens avec des groupes tels que le Hamas, le Hezbollah libanais et les gardiens de la révolution iranienne sont source de préoccupations internationales.
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