Na Nouara Naït Sid : Un Symbole de Résistance et d'Espoir pour la Kabylie.
Na Nouara Naït Sid, figure vénérable de la Kabylie, incarne la résilience et la détermination face à l'oppression. Mère de Kamira Naït Sid, militante des droits humains injustement condamnée à trois ans de prison, Na Nouara se dresse aujourd'hui comme un symbole puissant de la lutte contre l'injustice.Lors de l'audience de sa fille, cette femme courageuse, meurtrie mais fière, a assisté impuissante au verdict injuste prononcé contre Kamira. Les accusations portées contre sa fille étaient dénuées de tout fondement, les plaidoiries de la défense étaient magistrales, mais la justice algérienne, aveuglée par des considérations politiques, a choisi de condamner Kamira pour ses opinions. Face à cette injustice flagrante, Na Nouara a élevé la voix, exprimant la colère et la frustration de plusieurs générations de Kabyles. « C'est vous les véritables terroristes, pas nous qui avons mené la guerre de libération. Qui cherche à corrompre ce pays ? », s'écria-t-elle, dans un cri de cœur résonnant comme un appel à la conscience collective.Le village de Tifilkout, d'où est originaire Na Nouara, a payé un lourd tribut pour l'indépendance de l'Algérie, avec deux cents de ses fils tombés pour la patrie. Aujourd'hui, cet héritage est trahi par la répression qui s'abat sur les enfants de la Kabylie. Depuis 2021, les habitants de Tifilkout sont régulièrement arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions. Les larmes de colère de Na Nouara sont celles de toutes les mères kabyles qui voient leurs enfants emprisonnés injustement, dans un climat d'arbitraire et de répression croissante sous le régime de Tebboune.Kamira Naït Sid, défenseuse infatigable des droits humains, a elle-même été victime de cette répression. Le 24 août 2021, elle a été enlevée de son domicile à Draa-Ben-Khedda, en Kabylie, et détenue dans un lieu inconnu sans aucun contact avec sa famille ou ses avocats pendant trois jours. Le 1er septembre 2021, elle a été présentée devant le tribunal de Sidi M'Hamed à Alger, où des accusations graves, telles que « atteinte à l'unité nationale et à la sécurité de l'État » et « appartenance à une organisation terroriste », ont été portées contre elle. Des accusations absurdes qui relèvent de la persécution politique, visant à museler une voix dissidente et courageuse.Kamira a été détenue à la prison de Koléa, dans la province de Tipaza, où elle a purgé sa peine de trois ans. Heureusement, hier, le 1er septembre 2024, Kamira Naït Sid a recouvré sa liberté, marquant ainsi la fin d'une injustice. Sa libération est une victoire, bien que tardive, pour tous ceux qui luttent pour la justice et les droits de l'homme en Algérie. Mais la lutte continue, et tant que des esprits libres seront persécutés, le combat de Na Nouara et de Kamira pour la liberté et la dignité se poursuivra.C'est un appel aux organisations internationales et aux défenseurs des droits humains du monde entier : le peuple kabyle souffre sous la répression, et sa voix ne doit pas être étouffée. Le combat de Na Nouara et de Kamira est celui de tous les peuples épris de justice.
