Le référendum en Moldavie sur l'adhésion à l'Union européenne a surpris de nombreux observateurs. Alors que les sondages prédisaient une victoire du "oui", c'est finalement le "non" qui l'a emporté, avec cinquante-trois pour cent des électeurs rejetant l'inscription du principe d'adhésion à l'UE dans la Constitution. Maia Sandu, la présidente pro-européenne, dénonce une ingérence russe massive dans le processus électoral, accusant Moscou d'avoir orchestré une campagne de désinformation et d'achat de votes. Selon les autorités, des groupes criminels auraient payé jusqu’à trois cent mille électeurs pour voter contre l’Union européenne, une opération financée à hauteur de plusieurs millions d'euros, en grande partie par Ilan Shor, un oligarque réfugié à Moscou. Ce revers marque un coup dur pour Sandu, alors qu’elle doit affronter un second tour électoral face à Alexandr Stoianoglo, un candidat russophile et eurosceptique.

Cette crise politique met en lumière l'influence grandissante de la Russie en Moldavie, notamment dans des régions comme la Transnistrie et la Gagaouzie, qui soutiennent largement les forces pro-russes. Le scrutin, initialement vu comme une étape cruciale vers l'intégration européenne de la Moldavie, révèle désormais une profonde fracture au sein du pays, où les tensions entre pro-européens et russophiles s'intensifient. Malgré ce revers, la Moldavie conserve son statut de candidat officiel à l'Union européenne, mais l'avenir de ce projet paraît incertain face aux obstacles politiques et à l’ingérence étrangère.

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