Les femmes ne représentent que 27,3% des directions d’entreprise (Infogreffe 2018).
Les femmes sont à l’origine de 40% des créations d’entreprises individuelles, qui se concentrent dans les secteurs de la santé, de l’action sociale, et des services aux ménages…), et restent très minoritaire dans les secteurs créateurs de haute valeur ajoutée comme le numérique. Autre obstacle majeur : l’accès des entrepreneures aux financements reste plus difficile, avec des montants moyens de levée de fond sensiblement plus faibles et des taux de rejets de demande de prêts plus élevés pour les entrepreneures.
Malgré la création dès 2006 du fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d’entreprises à l’initiative des femmes (FGIF) et le plan « entreprendre au féminin » de 2013 prolongé jusqu’en 2020 dans le cadre du plan interministériel en faveur de l’égalité professionnelle, les inégalités entrepreneuriales entre femmes et hommes perdurent.
Dans son étude « L'entrepreneuriat au féminin », rapportée par Mme Geneviève Bel en 2009, le CESE avait déjà traité cette question. 10 ans plus tard, et pour répondre à l’engagement de la France pris lors du G7 de Biarritz pour, en 2020, proposer une loi pour l’émancipation économique des femmes la DDFE du CESE relance une nouvelle étude.
Celle-ci aura pour objet de mieux cerner les blocages existants, les raisons de leurs persistances et ainsi d’évaluer l’efficacité des politiques publiques sur ce thème et mieux les relancer. Au-delà de cette réactualisation, les questions suivantes seront traitées :
* La problématique de la spécialisation genrée/secteur d’activité, en lien avec les enjeux d’orientation scolaires/universitaires ;
* Le rôle des freins culturels et des stéréotypes de genre (aversion pour le risque…) et de l’environnement institutionnel et informel
*Les enjeux relatifs à l’articulation entre vie professionnelle/personnelle, à l’accès au financement, à la reconversion professionnelle, à la reprise et à la transmission d’entreprise.
* L’apport de la mixité comme levier de transformation des organisations, d’innovations sociales et managériales et de transitions sociétales (notamment dans certains secteurs dits « traditionnels »)
Cette étude prendra en compte les différentes réalités de l’entrepreneuriat, les créations et reprises d’entreprise, l’accès aux postes de direction d’entreprise en France avec des éléments de comparaison européens et au sein de l’OCDE et transverses aux formations de travail du CESE. Un focus sera dédié à l’entrepreneuriat dans l’économie sociale et solidaire.
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