Dans la nuit, une attaque contre la prison de Makala, la plus grande de Kinshasa, a permis l'évasion de Ne Muanda Nsemi, le chef de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo (BDK) et de dizaines d'autres prisonniers, selon le ministre de la Justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba.
La prison de Makala, à Selembao, au sud de Kinshasa, a été attaquée dans la nuit du 16 au 17 mai. L’information a été confirmée ce matin sur les ondes de la radio Top Congo par le ministre de la Justice.Selon Alexis Thambwe Mwamba, les partisans de Ne Muanda Nsemi, le leader de la secte Bundu Dia Kongo (BDK), seraient à l’origine de cette attaque qui a permis de faire évader leur chef, ainsi que des dizaines d’autres détenus parmi ses soutiens
Pour le moment, la situation est sous contrôle, les forces de police sont à l’intérieur.
« Des miliciens de Ne Muanda Nsemi ont attaqué avec des armes de guerre la prison [de Makala] cette nuit, a plus précisément déclaré le ministre. J’attends les précisions quant à l’heure. Ils ont réussi à faire évader Ne Muanda Nsemi et plusieurs dizaines de prisonniers parmi lesquels plusieurs de ses adeptes. Pour le moment, la situation est sous contrôle, les forces de police sont à l’intérieur. »
Toujours d’après le ministre, les auteurs de l’attaque auraient grièvement blessé le chef des opérations de la police à l’intérieur de la prison, lequel a pu être évacué. Ils auraient également incendié le bureau du directeur et son véhicule.
Un recensement des prisonniers en cours
Dans la foulée de l’évasion, l’alerte a été lancée avec le signalement des prisonniers évadés. Un recensement est en cours pour identifier les fugitifs mais selon le ministre de la Justice congolais, « à première vue, les prisonniers emblématiques, à l’exception de Ne Muanda Nsemi, sont toujours dans le centre pénitentiaire. »
Plus grande prison de Kinshasa avec un effectif estimé à près de 7 000 personnes en 2015, Makala abritait jusqu’ici le député Ne Muanda Nsemi, dont la secte politico-religieuse BDK avait appelé à l’insurrection en République démocratique du Congo contre le président Joseph Kabila.
Début mars dernier, le député s’était rendu à la police avec son épouse après des accrochages avec les forces de l’ordre aux abords de son domicile.
PATTILABELLE YA MASOLOYASIKA
Journaliste
Resistante Kongolaise
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