Troisième homme de l’élection présidentielle, le candidat de l’Union populaire a réuni près de 22% des voix dimanche. Un score en amélioration par rapport à 2017 mais toujours insuffisant.
Au programme du Cirque d’Hiver dimanche soir, c’était loopings émotionnels. Une heure avant l’ouverture des JT, sur le parvis de la salle de spectacle parisienne, l’espoir est plus que jamais de mise. Ainsi d’Edouard, 23 ans, qui sirote une bière avec deux amies. « Bien sûr qu’on y croit ! », s’exclame l’étudiant en relations internationales, drapeau du Parti de gauche (PG) en main. Ce qui n’empêche pas une pointe d’ironie : « Le problème, c’est que les fachos n’oublient pas de voter eux non plus… ». Dans la foule des sympathisants insoumis, souvent très jeunes, on s’encourage en scandant le « tube » des Gilets jaunes : « On est là, on est là ! Même si Macron ne veut pas, nous on est là ! ». Dans les coulisses du Cirque, Gabriel Amard confie avec une pointe de solennité : « Si l’Histoire est au rendez-vous, nous serons prêts ». Pour le gendre de Jean-Luc Mélenchon, qui est aussi le chef de file de LFI en Isère, la « forte mobilisation des quartiers populaires et de la jeunesse » devrait permettre au leader de la gauche radicale de se qualifier sur le fil.
Mais lorsque le couperet tombe à 20 heures, que les photos d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen apparaissent sur les écrans, c’est la soupe à la grimace. Les yeux s’embuent. Une fois encore, Jean-Luc Mélenchon échoue aux portes du second tour. Rageant. Visage fermé, François Ruffin déambule dans la salle des fêtes en évitant soigneusement les micros tendus. Xavier Mathieu tente de lui remonter le moral en l’agrippant par les épaules. « Oui t’est déçu, mais la lutte continue !, lance l’ex-syndicaliste des « Conti » au député picard. On a fait 20% sans les écolos, sans les cocos (les communistes) et sans les bourgeois… On a gagné ! ». Et si Manuel Bompard, le directeur de campagne, ne cache pas sa déception, Anais Belouassa, elle, préfère voir le verre à moitié plein. « Je suis très contente de ce qu’on a réussi à faire, confie la Secrétaire générale de la campagne. Aujourd’hui, on est l’avenir de la gauche ! ».
Ces sentiments mêlés, Jean-Luc Mélenchon tente les réconcilier lorsqu’il grimpe sur la scène, un peu avant 21 heures. « Oui c’est une déception. Mais nous avons la fierté du travail accompli », proclame le candidat de l’Union populaire dans une allocution aux accents de discours d’adieu. Volontiers lyrique, le député des Bouches-du-Rhône engage ses partisans à prendre exemple sur Sisyphe : « La pierre tombe en bas du ravin, on la remonte. Vous êtes en état de mener la bataille ». A condition, toutefois, de ne pas commettre « l’irréparable » en votant pour Marine Le Pen au second tour. De ce côté-là, Jean-Luc Mélenchon peut dormir tranquille. Nombre de ses sympathisants se disent prêts à faire la grève des urnes ou à voter blanc, à l’instar d’Edouard, l’étudiant en relations internationales, qui nous confiait peu avant l’annonce des résultats : « Si c’est Le Pen contre Macron, pour moi, ce sera l’abstention ! ».
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