Dans la tête...d'un beau parleur
L’image du beau parleur est bien souvent négative. Baratineur, bonimenteur, dragueur, comme si, au-delà des mots et des belles phrases, ses intentions n’étaient pas toujours louables. Si nous ne sommes pas égaux face au langage, l’éloquence s’apprend. Car aujourd’hui plus que jamais la parole est un véritable atout, à condition d’en maîtriser les codes.
On en a tous un ou plusieurs dans notre entourage, de ceux dont l’éloquence est tapageuse, qui occupent l’espace sonore, jonglent avec les mots, rebondissent sur un propos et forcément, entre agacement et admiration, ne laissent personne indifférent. Il faut dire qu’aujourd’hui, peut-être plus que jamais, la parole semble être un véritable atout, à condition d’en maîtriser les codes. La bonne nouvelle, c’est que même si, à la base, nous ne sommes pas tous égaux, bien des choses peuvent s’apprendre en la matière, afin que nos mots ne soient pas seulement compris des autres, mais puissent les toucher. C’est là, l’une des fonctions essentielles du langage, comme nous le révèle Louis de Saussure, professeur de linguistique à l’Université de Neuchâtel.
Pas fort en gueule à l’école, Karim Slama a développé l’art de faire rire et séduire par le bon usage de mots. « J’ai goûté à cette drogue de faire vibrer un public ! Et de vibrer à mon tour » Pour Jérémy Seydoux, manier le verbe est inné. Il pratique l’art oratoire avec brio depuis l’âge de 19 ans, notamment auprès de Léman Bleu en tant que journaliste puis rédacteur en chef adjoint. Il évoque sa passion des mots avec gourmandise.
Un reportage de Virginie Brawand et Christian Fargues
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