UKRAINE. Le président ukrainien a l’art de manier les mots, et l’histoire. Volodymyr Zelensky a été reçu à distance, en visio, par le Congrès américain ce mercredi 16 puis par le Bundestag allemand ce jeudi 17 mars. Longuement applaudi par les deux instances, le chef d’État a appelé à l'aide face à l'invasion de son pays par la Russie et la situation dramatique de ses compatriotes.
Face aux membres du Congrès, le président ukrainien a tenu à rappeler des heures douloureuses de l’histoire américaine. “Souvenez-vous de Pearl Harbor, ce terrible matin du 7 décembre 1941, quand le ciel était noir des avions qui vous attaquaient, souvenez-vous. Souvenez-vous du 11-Septembre, ce terrible jour, quand le diable a essayé de transformer votre ville, et vos territoires en champs de bataille. Quand des innocents furent attaqués, attaqués par le ciel.”
En insistant sur les assauts aériens qu’ont pu subir les États-Unis, comme le l’attaque japonaise de Pearl Harbor et les attentats de 2001, Volodymyr Zelensky espère obtenir une zone d’exclusion aérienne. Cette zone permettrait d'interdire à tout appareil de survoler le territoire ukrainien et donc d'empêcher les Russes de survoler le pays et d'attaquer par les airs.
Devant le parlement allemand, le président ukrainien évoque le Mur de Berlin
Ce jeudi 17 mars, les députés allemands et le chancelier Olaf Scholz ont pu entendre le Président ukrainien. Le chef d’État a d’abord évoqué le “mur” qui se crée selon lui avec la guerre menée par les Russes en Ukraine, avant d’évoquer les paroles prononcées par le Président américain d’alors Ronald Reagan, en 1987, à l’endroit de Gorbatchev :
“Monsieur le Président [Gorbatchev, NDLR], détruisez ce mur!”
Zelensky a poursuivi en appelant cette fois le Chancelier allemand: “donc permettez-moi vous de dire à nouveau, cher monsieur le Chancelier: s’il vous plaît, détruisez ce mur.” Notons la présence d’une formule de politesse ici, contrairement à la formule consacrée de Reagan, les relations germano-ukrainiennes étant meilleures que celles des Russes et des Américains.
Le président ukrainien a regretté dans son discours les étroites relations économiques tissées ces dernières années entre Berlin et Moscou, en matière énergétique notamment, mais le gouvernement d’Olaf Scholz continue de s’opposer à un boycott de l’importation de gaz et de pétrole russes.
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