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Lorsque Eric Dupond Moretti prête serment en 1984, il ignore totalement le destin hors norme qui l'attend. En 30 ans il devient le plus célèbre et admiré des avocats pénalistes français. Surdoué ? Humaniste ? Travailleur forcené ? L'homme fascine ou effraie tout ceux qui l'approchent. Mais il séduit surtout. Aussi bien les jurés, que le grand public. Car rares sont les pénalistes dont le nom résonne en dehors des palais de justice.

A 54 ans, il détient le record d'acquittements obtenus devant les Cours d'Assises: plus de 120.

Bête noire des magistrats, star absolue des barreaux, il est capable de grands écarts déconcertants comme défendre les intérêts du roi du Maroc, puis ceux d'une mère infanticide quelques instant après.

Peu politique, mais proche des puissants, il savoure cette notoriété acquise à la force du poignet. Brutal, bouillonnant, mais aussi capable des plus grandes empathies, et simplicité, Eric Dupond Moretti passe sa vie dans les salles d'audience, les hôtels, et sa voiture... Il sillonne la France au gré des sessions d'assises. Depuis qu'il a revêtu la robe d'avocat pour la première fois, il n'a jamais cessé de travailler plus d'une semaine, pour arriver à son but: que la justice ne dérape pas, et qu'elle n'oublie personne.

Une haute idée de la justice qui lui vient d'une injustice fondatrice: la mort probablement criminelle de son grand père, modeste immigré italien, sur laquelle la justice de l'époque n'avait pas jugé bon de se pencher.

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