Pour que les collectivités locales engagent des moyens d’actions, afin de prévenir et combattre les violences sexuelles faites aux enfants.
Dans notre pays, nous vivons une triste réalité depuis déjà trop longtemps : 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année ; 5,4 millions de femmes et d’hommes adultes en ont été victimes dans leur enfance ; l’impunité des agresseurs et l’absence de soutien social aux victimes a été évalué à 9,7 milliards d’euros chaque année en dépenses publiques.Les deux tiers de ce coût résultent des conséquences à long terme sur la santé des victimes.
En France, toutes les trois minutes, un enfant est victime d’inceste, de viol, ou de violence sexuelle.
Dans chaque école, dans chaque classe, de 3 à 5 enfants ont été victimes au moins une fois de violences sexuelles. Un sportif sur sept est victime de violence sexuelle.
La publication du rapport SAUVÉ a mis en lumière plus de 330.000 enfants agressés au sein de l'Eglise entre 1950 et 2020.
Le 5 octobre 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise a publié un rapport de 2500 pages et 45 recommandations. Elle décrit le phénomène de pédocriminalité comme « massif » et « systémique ».
Ses travaux ont constaté de nombreuses pratiques susceptibles de relever de poursuites pénales, que les pouvoirs publics auraient dû saisir, même si deux commissions sont chargées, depuis, de dédommager ces 330.000 enfants abusés. Mais moins de 1.300 cas ont été réglés, et souvent les plus médiatisés.
Le 17 novembre 2023, la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants communément appelée la CIIVISE, pilotée par le juge Durand, livra une analyse des violences sexuelles faites aux enfants à travers un dossier de 750 pages, et présenta 82 préconisations de politique publique.
Depuis, qu’a fait le gouvernement, ou une quelconque instance ? RIEN.
On a même autorisé l'Église à faire elle-même sa justice en interne, alors que ces faits sont des crimes qui devraient être traités d’abord au pénale, et que cette juridiction autoproclamée, n’a légalement et à la vue des faits, aucune légitimité.
A l’heure des multiples #MeToo, ou de plus en plus de violences de tous types, dans les secteurs des cultes, mais aussi du sport, de la politique, de l’éducation, de la culture, du cinéma et autres se font jour pratiquement quotidiennement, nous avons toutes et tous un rôle à jouer ; et encore plus quand nous sommes élu(e)s, en proximité avec la population, et quand les collectivités que nous représentons détiennent quelques leviers, notamment financier, nous permettant de conditionner, d’encadrer, et d’obliger certains organismes bénéficiaires, à se doter d'outils, et à mettre en place des dispositifs pour empêcher ces crimes et dérives.
Aujourd’hui, il est indispensable qu’un maximum de collectivités et d’élu(e)s, puissent prendre part à cette action, et relayer, mettre en place des dispositifs, des missions d’évaluations de nos politiques de subvention au sein des collectivités dans lesquelles nous représentons celles et ceux qui nous ont donné mandat, afin d’améliorer leur quotidien, et donc de mieux encadrer et prévenir aussi cette calamité sociale et sociétal.
C’est notre rôle de citoyen, mais surtout notre responsabilité d’élu(e)…
C'est pourquoi il est urgent de signer cette pétition, de sensibiliser vos élu(e)s si ils ou elles ne le sont pas encore, et diffuser et faire signer celle-ci le plus largement possible autour de vous, afin de faire vivre la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants, et développer cette culture de prévention au sein de nos collectivités.
Car la lutte contre les violences sera politique, ou ne sera pas.
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