Au sommaire de La Critique, deux spectacles :
🎭"Illusions perdues" par Pauline Bayle (d'après Balzac)
Après "Iliade et Odyssée", adaptation des poèmes d’Homère, Pauline Bayle poursuit sa quête d’un théâtre littéraire. Pierre angulaire de "La Comédie humaine", "Illusions perdues" de Balzac suit les pas de Lucien Chardon, un jeune poète idéaliste qui quitte son Angoulême natal pour tenter sa chance à Paris. Nous sommes dans les années 1820, en pleine Restauration monarchique, et la société française en est aux prémices de la révolution industrielle. Préfigurant le capitalisme moderne, le pouvoir se déplace vers une nouvelle bourgeoisie triomphante et l’argent devient le véritable roi.
🎭"Œdipe" de Georges Enesco par Wajdi Mouawad à l'Opéra de Paris - Palais Garnier
En 1909, en sortant d’une représentation d’"Œdipe" roi à la Comédie‑Française, Georges Enesco s’empresse de transcrire les premières mesures de son futur et unique opéra. La pièce de Sophocle a l’effet d’un électrochoc sur le compositeur roumain qui dès lors, et avant même d’avoir un livret, travaille à sa partition, créée en 1936 à l’Opéra de Paris. L’influence de Fauré, son maître, de Stravinsky, de Debussy et d’ancestrales traditions musicales de Roumanie nourrissent une écriture orchestrale et vocale à l’originalité sans pareil. Malgré un accueil triomphal dès les premières représentations et des salutations unanimes face à ce – déjà – classique du répertoire, l’opéra fait étonnement figure de rareté sur les scènes au cours du XXe siècle. L’œuvre est seulement redonnée au Palais Garnier en mai 1963 par la troupe de l’Opéra de Bucarest en version roumaine.
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