D’ici 2040, un tiers de la population de notre région aura plus de 60 ans.
Nous devons anticiper les conséquences du vieillissement et donner la priorité à l’accompagnement à domicile des personnes âgées, tout en tenant compte des aidants.
Ils apportent un soutien moral, affectif et logistique à leurs aînés en perte d’autonomie qui constitue un accompagnement indispensable notamment dans le lien auprès des professionnels de santé.
Comme le souligne Fabien Marcangeli, responsable du service personnes âgées à l’ARS Paca, le maintien à domicile des personnes âgées dans de bonnes conditions, n’est possible qu’avec le soutien d’un proche aidant.
Une place importante à l’aidant est insufflée dans la loi d’adaptation de la société au vieillissement et dans le plan maladies neuro-dégénératives 2014-2019. Elle lui octroie notamment un droit au répit et conforte les dispositifs d’accompagnement et de formation au proche aidant.
Comme le confirme le Dr. Catherine Levraud, médecin coordonnateur responsable du pôle gériatrie de l’Hôpital d’Arles, il est impératif d’éviter que l’aidant ne s’effondre et ne laisse le malade sans soutien affectif. L’objectif est donc de prévenir les risques d’épuisement et de diminuer le stress et l’anxiété des aidants.
C’est l’une des principales missions portées par les 16 plateformes d’accompagnement et de répit des aidants que finance et soutient l’Agence régionale de santé Paca.
Ces structures, réparties sur les 6 départements de la région, agissent aux côtés des soignants et soutiennent l’ensemble des proches qui accompagnent une personne âgée en perte d’autonomie, et ce quelle que soit sa maladie.
Disposant d’équipes de professionnels qualifiés, elles proposent gratuitement aux aidants des séances d’écoute, de formation ou d’information, organisent des sorties culturelles ou conviviales et appuient la coordination du parcours de soins du patient.
Psychologue au sein de la plateforme d’accompagnement et de répit de l’association A3 « Arles-Camargue », Elodie Camoin explique comment le fait d’acquérir des connaissances sur la maladie permet aux aidants de dépasser l’inconnu et d’apaiser leurs angoisses. Ou encore comment les groupes de parole qu’organise l’association, leur permettent de partager leurs souffrances et de rompre avec le sentiment d’isolement. Pour elle, une plateforme d’accompagnement et de répit est une maison qui reste ouverte avec quelqu’un à l’intérieur, toujours présent pour accueillir.
Si les aidants recherchent de l’accompagnement et du soutien, ils se réjouissent également que des temps de répit puissent être organisés en compagnie de leurs proches malades pour retrouver auprès d’eux, le temps de quelques instants et loin des difficultés du quotidien, une forme de complicité souvent perdue.
C’est ainsi que des « couples aidants-aidés Alzheimer » ont pu assister à une séance de relation animale animée par l’association « Un chien , un sourire » dans l’enceinte de l’accueil de jour de la maison de retraite Jeanne Calment à Arles. Chacun, en fonction de sa capacité, a pu tenter au contact de cinq chiens attentifs, de retrouver un peu d’émotion, de perception, quelques mots ou encore des souvenirs lointains soudain réactivés. L’objectif de ce type d’ateliers étant de recréer du lien.
Des mesures d’actions et d’accompagnement pour une approche globale de la santé. Ces priorités de santé s’inscrivent dans le projet régional de santé Paca 2012-2016, feuille de route de l’ARS qui exprime la politique nationale de santé en région.
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