Ce sera une première. Etudier la possibilité d’un refroidissement artificiel de la planète en réfléchissant une partie des rayons du Soleil depuis la stratosphère, avant qu’ils n’atteignent la Terre.
Le projet a pour nom «Expérience de perturbation contrôlée de la stratosphère» (SCoPEx). Dirigée par un professeur en chimie de Harvard, Frank Keutsch, et en partie financée par Bill Gates, tout sauf des apprentis sorciers, l’affaire est sérieuse. L’idée consiste, à partir d’un ballon monté dans la stratosphère, à projeter des panaches de carbo- nate de calcium (de 100 grammes), un composé banal, présent dans le papier ou le dentifrice, mais dont les particules réfléchiraient certains rayons du Soleil vers l’espace. Dans l’optique, à une toute autre échelle, d’abaisser la température de la Terre. Ça paraît simple, pourtant on sait que ça marche. En 1991, en raison de l’éruption gigantesque du mont Pinatubo, aux Philippines, 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre (aux mêmes effets réfléchissants) étaient expulsées dans la stratosphère.
Résultat: un voile de particules de sulfate avait refroidi la planète de 0,4 °C et, pendant dix-huit mois, la température moyenne de la Terre était revenue à ce qu’elle était avant l’arrivée de la machine à vapeur. En juin, en Laponie, aura lieu la première phase de tests de cette géo-ingénierie du Soleil qui, si elle confirme toutes ses promesses, pourrait révolutionner l’avenir climatique de la planète.
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