Douleurs musculaires, troubles du sommeil, maux de têtes, voire même dépression… Sur le long terme, le stress au travail peut devenir une véritable souffrance et aboutir à des troubles de santé. Or, deux tiers des Français subiraient un stress régulier au travail. Une situation qui semble ne faire qu’empirer, surtout depuis la pandémie.
Certains salariés sont plus touchés que d’autres : dans la fonction publique, et notamment l’éducation nationale et l’hôpital, les salariés sont plus en contact avec du public, et le stress est particulièrement fort. Les fonctionnaires seraient deux fois plus nombreux à prendre des anxiolytiques que les autres Français.
Face à ces constats, entreprises et administration adoptent de plus en plus des démarches de « qualité de vie au travail ». Journées de prévention, formations des managers, réorganisations, aménagement des temps de travail, voire semaine de 4 jours, tous cherchent des solutions pour réduire la souffrance au travail. Mais ces démarches sont-elles vraiment efficaces ou ne sont-elles que des beaux discours ? Reflètent-elles une véritable prise en compte des risques psycho-sociaux. Ne faudrait-il pas repenser toute l’organisation du travail ?
Invité :Christophe Dejours, psychiatre, psychanalyste, spécialiste de la souffrance au travail.
Ancien professeur au Conservatoire national des arts et métiers, il a publié de nombreux ouvrages de référence sur le travail et les pathologies liées au monde de l’entreprise, comme Souffrance en France, en 1998 et plus récemment, en 2021, Le choix, souffrir au travail n‘est pas une fatalité. Ses recherches portent sur les questions d’organisation du travail et leurs effets sur la santé. Aujourd’hui, il est le directeur de l’Institut de psychodynamique du travail depuis 2018.
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