Comme la demande pour le bois de construction et le bois traité a explosé au cours des derniers mois, les prix ont eux aussi augmenté.
Par conséquent, rénover et construire une maison coûte plus cher.
Par exemple, un 2x4 en épinette coûtait 2,89$ avant la pandémie de COVID-19 coûte désormais 6,49$. C’est une augmentation de 125% en moins d’un an.
La situation est similaire pour le contreplaqué. Une feuille d'un demi-pouce d’épaisseur qui coûtait 21$ en coûte maintenant presque 40$.
Du jamais-vu, s’inquiète l'Association de la construction du Québec, qui envisage que les prix vont continuer de grimper.
«On anticipe une augmentation des prix encore plus élevée que ce qu'on a à l'heure actuelle, et potentiellement une pénurie de bois cet été», s’indigne Guillaume Houle, porte-parole de l’ACQ.
Dans une lettre adressée au premier ministre François Legault la semaine dernière, l’Association a demandé au gouvernement québécois d’augmenter les volumes de coupe pour être en mesure de répondre à la demande cet été.
Sinon, les entrepreneurs n’auront d’autres choix que de se tourner vers l’importation depuis l’Europe.
«Ça reste une solution, mais si on souhaite mettre en oeuvre le plan du gouvernement d'acheter québécois, d'acheter bleu, le fameux Panier bleu, eh bien, on demande au gouvernement d'agir», indique M. Houle.
Mais dans l’immédiat, l'impact sur les chantiers de construction est bien réel et se fait sentir de plus en plus. Un chantier résidentiel pour une maison unifamiliale peut facilement coûter 20 000$ de plus, explique René Hamel, président de René Hamel Construction.
«Présentement, on essaie quand même de fonctionner avec une liste de prix qu'on note tous les jours. Mais je vous dirais que depuis janvier, ça a augmenté trois fois encore», note M. Hamel.
Face à une nouvelle hausse des prix et une possible pénurie de bois, l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT) pense qu’il s’agit d’un temps opportun pour faire des provisions.
«C'est le bon moment, surtout peut-être par téléphone, par le Web, parce qu'on ne veut pas provoquer les achalandages en magasins. Alors, si on réserve, on reste moins longtemps sur place. C'est la meilleure manière», précise Richard Darveaux, porte-parole de l’AQMAT.
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