Ouverture des Nuits Interceltiques du FIL, narrée par Yvon Etienne, sur une musique enregistrée extraite de l'oeuvre Keltikhé du compositeur asturien Ramon Prada...
"Les anciens Celtes pensaient que seule la mémoire était digne de garder les mots vivants. Quand ils gravaient des mots, c'était pour les laisser sur la pierre des tombes. Ils préféraient aussi le courage à la stratégie, et l'or des Celtes ne put résister longtemps au pragmatisme militaire des Romains et au déferlement des Germains.
Refoulés au couchant du vieux monde, ils continuèrent cependant à distiller l'esprit, et élaborèrent des écrins d'entrelacs, de couleurs et d'enluminures pour y déposer leurs mots. Et puis ce furent à nouveau les guerres, les famines et les migrations. Il n'est pas un continent qui ne reçut ces lambeaux de la mémoire de l'Europe, qui fuyaient entassés dans les cales de l'exil.
Contre toute attente, ces Celtes irréductibles sont toujours là, toujours présents avec leurs musiques, qui n'ont jamais été aussi vivantes, et leur joie de vivre inaltérable.
Les siècles ont passé, et les vieux chants de la mémoire hantent toujours le présent..."
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