« Dans la mesure où la personne est d’accord pour le don d’organes, l’important c’est de pouvoir le dire le plus largement et le plus tôt possible. La personne qui n’est pas d’accord doit aussi le dire à ses proches », insiste Jean-Luc Louis. Il est le président de l’ADOT 59, l’antenne du Nord de l’association pour le don d’organes et de tissus humains. Il profite de la Journée nationale de réflexion sur ce sujet, parfois sensible au sein des familles, qui aura lieu demain, pour informer et sensibiliser sur le don. « Le corps médical posera toujours la question à l’entourage, aux proches. On gagne énormément de temps si on sait. Le temps d’attente est ainsi beaucoup plus court et le greffon est beaucoup plus serein », ajoute-t-il.
A 63 ans, il connaît bien le sujet. Il s’est engagé dans l’association il y a plus de trente ans, lorsque son meilleur ami a eu besoin d’un don d’organe. Un don « qui lui a permis de vivre plus longtemps et de pouvoir connaître ses enfants. »
Le malheureux hasard a fait que Jean-Luc a eu une grave insuffisance rénale il y a huit ans. Il a connu l’attente d’une greffe pendant trois ans, période pendant laquelle il avait des dialyses tous les jours chez lui. D’après lui, 18 000 personnes sont d'ailleurs en attente d’un rein. « Pour me sauver, il a fallu qu’on me greffe un rein il y a cinq ans. Grâce à cela, j’ai pu reprendre une vie tout à fait normale », explique celui qui est très reconnaissant. En France, il n’est pas possible de connaître son donneur.
Qu’à cela ne tienne, Jean-Luc lui a organisé une cérémonie symbolique avec sa famille et ses amis pour le ou la remercier. Car pour lui, « la greffe est une renaissance, un nouveau départ. »
Ещё видео!