Table ronde 1 : le contexte et le cadre politico stratégique de l’engagement des soldats français en ex-Yougoslavie de 1992 à 1995. Part 1/2
Du 28 au 29 avril 2016, l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG) a organisé à l’Hôtel national des Invalides un colloque sur le thème de l’engagement militaire français en ex-Yougoslavie de 1992 à 1995.
« La France prit une part déterminante dans la réponse apportée par la communauté internationale aux conflits qui, des proclamations d’indépendance slovène et croate jusqu’à la signature des accords de Dayton le 14 décembre 1995, marquèrent l’éclatement de l’ex-Yougoslavie.
Après la constitution de la Force de Protection des Nations Unies (FORPRONU) et l’élargissement de son mandat à la Bosnie, nos forces furent les premières qui entrèrent dans Sarajevo assiégée à l’été 1992 et notre pays fut le premier à rouvrir une ambassade au cœur de la capitale bosniaque.
Nous devons être fiers de notre engagement. Il s’est caractérisé par un déploiement important passant de 2200 soldats français à la création de la FORPRONU en avril 1992 jusqu’à 7100 en septembre 1995, par de très nombreuses missions de protection des civils et d’acheminement de l’aide humanitaire. La France doit être fière du rôle primordial qu’elle a jouée pour permettre le retour à la paix.
Nous devons également avoir constamment à l’esprit leur sacrifice. Rappelons qu’au total 114 soldats français sont morts en Ex-Yougoslavie, en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. »
Jean-Marc TODESCHINI, secrétaire d’État auprès du Ministre de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire.
Intervenants :
- Introduction générale, Hubert VEDRINE : Président de l’Institut François Mitterrand ;
- Modérateur, Olivier ZAJEC : maître de conférences en science politique à l’université Jean Moulin – Lyon III et chargé de recherches à l’Institut de Stratégie Comparée (ISC, Paris) ;
- Cadrage scientifique, Maya KANDEL, docteur en histoire, chargée de recherche et responsable du programme sur les Etats-Unis à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM) ;
- Acteurs et témoins, Amiral Jacques LANXADE, Général (2S) Jean-Claude PALOMEROS, Général (2S) Christian QUESNOT ;
- Expert, Gilles ANDREANI : conseiller maître à la Cour des comptes et professeur associé à l’Université Panthéon-Assas (Paris II – France).
