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Ce week-end, le Brésil est devenu le quatrième pays au monde ayant enregistré le plus de décès liés au coronavirus. 28.834 morts, selon le ministère de la Santé. Et le deuxième en nombre de cas.
Pays de 210 millions d'habitants, le géant sud-américain reste largement derrière les Etats-Unis, pays le plus touché avec au moins 103.000 morts, suivis du Royaume-Uni (38.376) et de l'Italie (33.340), la France étant cinquième (28.771), selon le dernier comptage de l'AFP de samedi.
Malgré ses chiffres alarmants, une partie de la population, celle qui soutient le président Bolsonaro, n’entend pas se confiner. Des heurts ont d’ailleurs opposé dimanche dans le centre de Sao Paulo plusieurs centaines de partisans et d'adversaires du président d’extrême-droite, malgré l'intervention de la police.
Najara, 39 ans est pharmacienne. A l’AFP, elle raconte ce qui s’est passé. "Tout a commencé lorsqu'un homme âgé en tenue militaire a crié des slogans pro-Bolsonaro, en plein milieu de notre manifestation pro-democratie, contre la dictature. Alors la police s'est avancée vers nous, ils ont mis en place la barricade et sont venus parmi nous. Ils ont commencé à disperser la foule et à tirer…Ils ont tiré sur tout le monde en face d'eux. Ce qui est drôle c'est qu'il y a une manifestation là-bas, pro-Bolsonaro, et que la police ne leur fait rien. C'est un traitement complètement différent."
Quelque 500 manifestants vêtus de noir, rassemblés sous le slogan "Nous sommes pour la démocratie" et portant souvent des masques de protection contre le coronavirus, se sont retrouvés sur l'Avenida Paulista, dans le centre de Sao Paulo, en même temps qu'un rassemblement de plusieurs centaines de partisans de M. Bolsonaro.
Thiago est analyste de systèmes informatiques. Lui aussi se trouvait dans la manifestation anti-Bolsonaro. "Je suis ici pour défendre la liberté, la liberté d'aller et venir, la liberté politique de pouvoir soutenir des politiciens de droite et contre le coup institutionnel que la Cour suprême fédérale, avec les députés, essaie d'intenter à cette nation."
Face aux anti-Bolsonaro, les partisans du président. Comme Lulcivania Pinheiro, 42 ans. "Nous ne voulons pas d'un kit de base (avec des produits alimentaires). Nous voulons de la dignité. Nous voulons retourner au travail et nous soutenir nous-mêmes."
La pandémie progresse au Brésil dans un climat de tension et de confrontation. D’un côté les gouverneurs et les maires qui appliquent des quarantaines partielles. De l’autre le président Jair Bolsonaro qui considère ces mesures comme une ruine économique.
M. Bolsonaro continue d’ailleurs de participer aux manifestations de ses partisans et de se rendre dans les banlieues de la capitale Brasilia. Il provoque des attroupements alors que la distanciation sociale est recommandée par les experts pour lutter contre l'épidémie.
Au Brésil, des experts estiment que le nombre d'infections pourrait être jusqu'à 15 fois plus élevé que ce qu'indiquent les chiffres officiels, étant donné que le pays ne pratique pas de tests de masse et qu'il accuse un retard dans leur traitement.
Les deux États totalisent le plus grand nombre de décès et de contaminations même si les habitants les plus affectés par rapport à leur population sont les pauvres du Nord et du Nord-Est du pays, dont les systèmes de santé sont presque à la limite de leurs capacités.
Les 27 états brésiliens ont pris des mesures plus ou moins strictes, chacun à sa manière, à des dates et pour des durées différentes. La plupart ont décidé de ne laisser ouverts que les commerces considérés comme essentiels : pharmacies et supermarchés. Hormis quelques exceptions, aucune mesure coercitive n'a été prise pour que la population reste chez elle. Même confusion en ce qui concerne le déconfinement. Il a débuté de façon graduelle dans certains Etats, mais pas tous, alors que le pays n'a pas encore atteint le pic de la pandémie. Le taux d'isolement social n'a jamais atteint les 70% préconisés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Au Brésil, la gestion des questions de santé publique est partagée entre le gouvernement fédéral, les 27 Etats et les 5.500 municipalités.
Ce week-end, le Brésil est devenu le quatrième pays au monde ayant enregistré le plus de décès liés au coronavirus. 28.834 morts, selon le ministère de la Santé. Et le deuxième en nombre de cas.
Pays de 210 millions d'habitants, le géant sud-américain reste largement derrière les Etats-Unis, pays le plus touché avec au moins 103.000 morts, suivis du Royaume-Uni (38.376) et de l'Italie (33.340), la France étant cinquième (28.771), selon le dernier comptage de l'AFP de samedi.
Malgré ses chiffres alarmants, une partie de la population, celle qui soutient le président Bolsonaro, n’entend pas se confiner. Des heurts ont d’ailleurs opposé dimanche dans le centre de Sao Paulo
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