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En juin 2024, les électeurs des 27 États membres ont voté pour élire leurs députés au Parlement européen. Sur les 72O sièges que compte l'institution, 197 (187 + 10 non-inscrits, c'est-à-dire qu'ils n'appartiennent pas à un groupe politique) sont désormais occupés par l'extrême droite contre 149 auparavant. L’extrême droite devance de peu le principal groupe conservateur, le Parti populaire européen. Même si l’ensemble des composantes du Parlement, hors extrêmes droites, reste toutefois largement majoritaire avec 500 sièges, le constat est sans appel : l’extrême droite gagne des sièges. Fais le point sur cette situation inédite avec Géopoliticus 👇.
Les groupes politiques d'extrême droite au Parlement européen
L’extrême droite n’est jamais un bloc uni, même au Parlement européen où plusieurs groupes politiques la composent :
Le parti majoritaire est celui des Patriotes pour l’Europe. Son leader est le français, Jordan Bardella du Rassemblement national, dont la ligne politique est aussi déterminée par les élus du Fidesz, parti du Premier ministre hongrois Viktor Orban. La Lega italienne, le FPÖ autrichien et le Vlaams Belang flamand restent alliés du RN, qui gagne l’appui des élus espagnols du parti ultra-conservateur Vox. À ceux-là, s’ajoutent les députés du parti ANO 2011, de l’ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis.
Si pendant des décennies, les partis d’extrême droite se sont clairement dits « anti-européenns », leur projet commun n’est plus de quitter l’Union européenne mais de la transformer radicalement de l’intérieur pour en faire une union d’États souverains, non soumis aux décisions de la Commission européenne.
Sur le plan idéologique, ces partis sont hostiles au multiculturalisme, à l’immigration et à l’élargissement de l’UE à l’Ukraine, jusqu’à parfois souhaiter la levée des sanctions votées contre la Russie après la guerre qu’elle a lancée en 2022 contre Kiev.
Autre groupe d’extrême-droite présent au Parlement, celui des Conservateurs et réformistes européens (78 sièges). La Première ministre italienne Giorgia Meloni et son parti Fratelli d’Italia en sont la force motrice avec les Polonais du parti conservateur Droit et Justice (PiS) et Marion Maréchal. Ils prônent une économie libérale, et croient en une société conservatrice dont la famille traditionnelle est le cœur. Méfiant envers les institutions européennes qu'il juge « bureaucratiques », ce groupe politique se situe, contrairement aux « Patriotes », dans une optique de négociation avec la Commission pour adopter des règles migratoires plus sévères, et réduire les normes environnementales du Pacte vert, jugé néfaste pour l’industrie et les déplacements routiers.
Le dernier groupe - le plus radical - se nomme Europe des nations souveraines. Il a été créé en juillet 2024 à l’initiative du parti Alternative pour l’Allemagne (l'AfD), avec lequel le RN ne souhaitait plus siéger. Pourquoi ? Parce que comme les partis radicaux d’Europe de l’Est qui lui sont alliés, Europe des nations souveraines défend un nationalisme fondé sur l’identité ethnique, soutient Poutine et s’oppose aux droits LGBTQIA+.
► Si l’extrême droite a progressé au Parlement européen, les divisions entre les partis qui la composent, mais aussi à l’intérieur des partis, demeurent.
💡 Visionne aussi cette vidéo sur l'histoire de La montée des extrêmes droites en Europe.
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