Ce jeudi 25 janvier, la droite française a été douchée par la décision du Conseil constitutionnel de censurer largement la loi immigration. Saisie par Emmanuel Macron fin décembre après son adoption à l'Assemblée nationale, l’institution a notamment décidé de censurer le durcissement de l'accès aux prestations sociales pour les étrangers, qui prévoyait un délai de cinq ans sur le territoire national, ou trois mois pour les travailleurs, pour être éligible à une aide.Au sein de l’exécutif, la décision du Conseil constitutionnel est perçue comme une victoire puisque le projet initial a bien été validé. Certains élus de droite, à l’origine du durcissement du texte, quant à eux, ne digèrent pas vraiment cette censure. Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a accordé un entretien au Parisien, au cours duquel il évoque un « blocage durable et grave pour notre pays ».
« Coup d’État de droit » et « hold-up démocratique »
Il est même allé plus loin en évoquant l'installation d’un « coup d’État de droit ». Invité de franceinfo ce vendredi 26 janvier, Xavier Bertrand, son homologue de la région Hauts-de-France, lui a répondu : « Quand les responsables politiques chauffent tout le monde à blanc, vous risquez d'avoir une fin de mandat qui pourrait un jour ressembler à celle de Trump. »Pas suffisant, toutefois, pour empêcher Éric Ciotti de prendre la parole sur les antennes de RMC. Le président des Républicains a dénoncé un « hold-up démocratique ». Selon lui, le Conseil constitutionnel « prive le peuple français de sa souveraineté », avec cette décision « scandaleuse ». De son côté, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, demande, comme Xavier Bertrand, un « référendum sur l’immigration ».
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