Le blé est l’un des produits clefs de la sécurité alimentaire mondiale. Son marché mondial est donc particulièrement stratégique à l'échelle de la planète. Explications avec #Géopoliticus.
#Blé #géopolitique #CriseAlimentaire #education
+ d'épisodes de Géopoliticus 👉 [ Ссылка ]
Abonne-toi ! 👉 [ Ссылка ]
La Russie, premier exportateur de blé du monde
Le blé est une céréale qui sert principalement à fabriquer des aliments de base : de la farine du pain, des pâtes ou encore de la semoule… Si le blé, consommé partout sur la planète, dépend d'un marché mondial, il ne peut être cultivé partout. Sa culture est localisée dans des territoires bénéficiant de la présence d’eau, de sols fertiles et d’un climat tempéré. Aujourd’hui, les pays qui peuvent à la fois produire et exporter du blé sont rares. Si la Chine et l’Inde sont les deux premiers producteurs mondiaux, ils n’exportent pas de blé car la production est intégralement consommée par leur population. Ce qui n’est pas le cas de la Russie, premier exportateur de blé du monde, suivie des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Argentine, de l’Ukraine et du Kazakhstan. A l’inverse, le nombre de pays qui doivent importer du blé ne cesse d’augmenter. L’Égypte, l’Indonésie et l’Algérie en sont les trois plus gros acheteurs mondiaux.
Changement climatique : un frein à la production du blé
En raison de la croissance démographique, les besoins en blé se sont amplifiés. La consommation dans le monde est passée de 330 à 780 millions de tonnes sur les 50 dernières années. Si la production tient le rythme grâce aux progrès mécaniques et scientifiques, elle est aujourd’hui confrontée aux changements climatiques. Continuer à produire autant de blé en réduisant l’empreinte écologique des activités agricoles, voilà la gageure des prochaines décennies. Les récoltes en blé peuvent varier fortement d’une année à l’autre dans certains pays, et certaines limites de production font craindre des écarts importants entre l’offre et la demande à l’avenir.
Guerre en Ukraine et hausse du prix du blé
Dans ce contexte, les jeux de puissance pourraient s’accentuer. Ils ne sont pas nouveaux, le blé a toujours été une ressource stratégique dans les relations internationales. Cette céréale joue un rôle central dans le commerce mondial et la paix sociale. Quand elle vient à manquer, les marchés se tendent et des signes de nervosité gagnent les sociétés. Le double choc représenté par la Covid-19 et l’invasion russe en Ukraine accentue actuellement l’insécurité alimentaire dans le monde. La pandémie accroit la pauvreté, la guerre en Ukraine, elle, a fait exploser les prix à l'échelle internationale, le pays étant une superpuissance productrice et exportatrice, notamment de blé.
→ Le XXIe siècle sera marqué par une progression des inégalités agricoles et alimentaires. Développer une agriculture responsable, repenser le système de l’offre et de la demande, c'est s'assurer d'un juste accès à l'alimentation, gage de paix dans de nombreuses zones du monde.
Ещё видео!