POLITIQUE - “Mélenchon président, Mélenchon président”... “Arrêtez de crier mon nom, je sais qui je suis, pas besoin de me le dire, criez union populaire, union populaire”. Et ils s’exécutèrent.
Ce dimanche 20 mars, Jean-Luc Mélenchon a réuni, selon son mouvement, plus de 100.000 personnes de la place de la Bastille à celle de la République pour sa traditionnelle marche pour la VIe république, comme en 2012 et comme en 2017. Alors que le candidat insoumis est placé troisième dans plusieurs enquêtes d’opinion, Jean-Luc Mélenchon et ses partisans veulent y croire.
“On va gagner, on va gagner!”, scandent ses militants venus écouter son discours de 45 minutes au cours duquel le candidat insoumis s’est posé en adversaire principal d’Emmanuel Macron et a déroulé ses propositions afin de convaincre le plus de catégories possible. “Il faut que je trouve cinq points en trois semaines”, confiait peu avant cette grande marche le candidat insoumis aux lecteurs du Parisien.
“Votez, et vous aurez à la retraite à 60 ans!”
“L’école, après qu’ils aient saccagé l’hôpital, est leur toute prochaine cible”, prévient le leader insoumis en référence au programme du président sortant qui propose une différenciation des méthodes pédagogiques selon les établissements ou les territoires. “Le marché du savoir, découpé en rondelle”, résume Mélenchon qui y voit “la fin de l’école républicaine, la fin du peuple un et indivisible français”.
À propos de la retraite progressive à 65 ans, proposée par ses concurrents de droite et d’extrême droite, Jean-Luc Mélenchon a tenté de convaincre. “Votez, et vous aurez la retraite à 60 ans!”, a-t-il lancé, après avoir promis que sa première décision, s’il est élu, serait la signature de deux décrets pour passer le Smic à 1400 euros et bloquer les prix. “Comptez sur moi pour l’écrire rapidement, un décret, c’est un texte et une signature. Je le ferais séance tenante”, a-t-il promis, se plaçant dans la peau d’un futur président.
“Vous pouvez changer la priorité avec un modeste bout de papier”
“Vous pouvez changer la priorité et le cadre de l’histoire du monde avec un modeste bout de papier”, a-t-il insisté, “vous décidez tout de suite”, lance-t-il encore. “Je bloquerai le prix de l’essence à 1,40 le litre”, promet le leader insoumis ainsi que “la gratuité des transports en commun, tant que dure la crise des carburants”. Des mesures simples et concises pour tenter d’apparaître comme le candidat du pouvoir d’achat, première préoccupation des Français.
Un mot aussi pour les étudiants, à qui il promet 1000 euros s’ils ne vivent pas avec l’aide de leurs parents. “Si vous voulez consacrer votre temps à vos études sans être dans la misère ou de vivre de petits boulots vous aurez les 1000 euros, car on prend tout au-delà de 12 millions d’héritages”, a-t-il rappelé en s’adressant directement à eux.
Il a également fustigé les violences policières du quinquennat Macron et a promis que son gouvernement “d’union populaire” “amnistiera tous les gilets jaunes condamnés”, et interdira les techniques “de nassage” ou de “neutralisation physique mortelle” des forces de l’ordre.
“Le personnel chassé de l’hôpital sera réintégré”, a-t-il également ajouté. Enfin, Jean-Luc Mélenchon, qui est le candidat le mieux placé à gauche, a semblé en appeler à ceux qui sont tentés par d’autres votes au sein de son camp. “C’est vous qui décidez, ne vous dérobez pas”, a-t-il prévenu, évoquant une “responsabilité morale” dans cette élection qui propose plusieurs “choix de société”. Et d’insister encore sur l’importance d’aller voter: “Dans trois semaines, il vous suffit d’un aller-retour au bureau de vote et d’un bulletin de vote à mon nom”. Chaque voix comptera.
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