Le Parlement européen a déclenché mercredi une procédure de sanction très rare contre l’un des Etats membres : la Hongrie. Le pays dirigé par Viktor Orbán est accusé de transgresser les droits de l’homme et les valeurs démocratiques fondatrices de l’Union européenne. Si la majorité des eurodéputés a voté pour, cette première étape reste surtout symbolique : l’approbation à l’unanimité du conseil européen est ensuite nécessaire pour que les sanctions soient appliquées. Et la partie est loin d’être gagnée puisque la Hongrie peut compter sur son alliée, la Pologne, qui a d’ores et déjà annoncé son opposition à la sanction. Dans les rangs du PPE, le Parti populaire européen de droite dont Viktor Orbán fait partie, ce vote a semé le doute. Faut-il stigmatiser le parti hongrois Fidesz pour ses dérives ? Le PPE peut-il fermer les yeux sur ses actes ? Mais le résultat du vote est sans appel : la droite européenne, famille politique majoritaire au Parlement, a finalement décidé de tourner le dos à l’un de ses membres.
Autrefois figure de la rébellion anti-communiste, avide de démocratie, aujourd’hui Premier ministre populiste, peu soucieux des droits de l’homme : Viktor Orbán a enfilé différents costumes au fil de sa vie politique. Après huit années au pouvoir et trente ans à la tête du Fidesz, son parti créé alors qu’il était encore étudiant, Orbán a conquis son pays et se dirige vers un troisième mandat consécutif. Malgré des lois controversées et décriées par l’Union européenne, notamment sur l’immigration et l’IVG, sa popularité perdure dans le pays grâce à un taux de chômage bas et une bonne croissance économique. Mais ses idées eurosceptiques et les dérives de son système politique ont fait du Premier ministre hongrois la bête noire de l’Union européenne.
Face au désaveu de la droite européenne devant le Parlement, sur quels alliés Viktor Orbán peut-il encore compter ? Même le chancelier autrichien Sebastian Kurz, pourtant proche de sa ligne politique, a lâché le Premier ministre hongrois. Mais au sein du PPE, 58 eurodéputés ont refusé les sanctions de l’Union européenne à l’encontre de Budapest. Orbán peut aussi compter sur l’Italie et son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, avec qui il souhaite monter un front anti-immigration. Une fédération des populistes également rêvée par l’ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui a rencontré cet été plusieurs dirigeants de droite européens, alors que les élections de 2019 approchent.
Que risque la Hongrie si les sanctions de l’Union européenne sont approuvées ? Viktor Orbán sera-t-il affaibli par ce revers européen ? Qui sont les alliés politiques de la Hongrie ?
Invités :
Jean-Dominique GIULIANI - Président de la Fondation Robert Schuman
François Clémenceau - Rédacteur en chef au Journal du dimanche
Clémentine FORISSIER - Rédactrice en chef du journal en ligne Contexte, spécialiste des questions européennes
Charles HAQUET - Grand reporter à l’Express
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Pas un événement important qui ne soit évoqué, expliqué et analysé dans C dans l’air.
Tout au long de la semaine, les deux journalistes donnent les clés pour comprendre dans sa globalité un événement ou un sujet de première importance, en permettant aux téléspectateurs d'intervenir dans le débat ou de poser des questions par SMS ou Internet. Caroline Roux est aux commandes de l'émission du lundi au jeudi et Axel de Tarlé prend le relais le vendredi et le samedi.
Diffusion : tous les jours de la semaine à 17 h 45
Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22 h 30
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
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