L’imagination ? Est-ce à dire une régression dans l’irrationnel ? dans l’inorganisé ? l’absence d’une conception claire et précise du réel ? Ou l’irruption de nouvelles idées, un principe de créativité et de survie pour la société auquel il ne faut pas renoncer ? C’est une question qui revenait hier comme aujourd’hui à interroger la place de l’imagination dans l’ensemble de la société. En 1967, Guy Debord dans son essai critique, La société du spectacle (récemment traduit en vietnamien), décrivait et dénonçait un certain état des sociétés modernes en proie aux logiques de l’industrie culturelle et aux formes d’aliénation qui l’accompagne. A l’heure de la révolution numérique, le culte esthétique semble plus que jamais imprégner nos existences jusque dans ce qu’elles ont de plus intime, et vérifier à l’excès ce principe de la « société du spectacle » dont parlait Debord. Cela concerne aussi bien l’ensemble des activités, la conception même du capitalisme tardif tel que le décrit la sociologie : une forme d’esthétisation du monde qui donc fait débat. Bien entendu, cela implique de penser la place des productions artistiques et des activités culturelles dans nos sociétés, mais plus généralement le modèle même d’une conception « esthétique » de l’existence des individus et des collectifs. Car c’est bien, en définitive, un modèle de l’être humain, l’être humain que l’on souhaite cultiver, former et voir advenir, qui sous-tend ces représentations sociales, et la place de l’imagination que l’on entend inclure dans la définition de ce qu’il est et de ce qu’il fait.
Un débat destiné au grand public avec la participation des intellectuels français et vietnamiens de différents domaines (chercheur, professeur, blogueur, artiste, journaliste…) mettra en lumière la place de l’imagination dans l’ensemble de la société.
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