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Le débat est lancé. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les parents qui se posent la question. Certains estiment qu’il est temps que les enfants reprennent le chemin de l’école, d’autres refusent catégoriquement pour diverses raisons.
Sur Facebook, le groupe ouvert "STOP Ecole 18 mai 2020" compte en deux semaines près de 69.000 membres. On peut y lire : "Mobilisez-vous, ils vont tuer nos enfants !" Ou encore : "La santé de nos enfants ne doit pas être mise en danger. Ils ne doivent pas être des cobayes du gouvernement !".
Jean Ruelle, virologue et chercheur à l’IREC de l’UCLouvain se veut pourtant rassurant : "Les données épidémiologiques et les observations médicales montrent qu’il n’y a pas de décès chez les jeunes. On observe 94% des décès chez les plus de 65 ans, et moins d’1% chez les moins de 45 ans. La conclusion c’est que les enfants et les jeunes ne sont pas en danger en allant à l’école."
Le médecin infectiologue Jean-Luc Gala ajoute :
Nous comprenons bien sûr que les parents s’inquiètent, mais il faut préciser que si les enfants peuvent être infectés, ils ne développent que très rarement des complications. C’est le cas par exemple si l’enfant a des pathologies cardio-vasculaires ou pulmonaires sous-jacentes. Pour le reste, c’est à travers le brassage de virus que l’enfant développe son immunité.
Sur WhatsApp et Facebook, les groupes de parents d’élèves craignent également la maladie de Kawasaki, une maladie qui a pour symptômes une température corporelle élevée, des nausées, des ganglions gonflés ou encore des rougeurs sur la peau. La Belgique compte une dizaine de cas. "Ce syndrome est connu depuis des années. Il est possible qu’il soit lié au COVID-19, mais ce n’est pas encore prouvé. Cette maladie s’observe chez les enfants de moins de 5 ans, et surtout de moins de 2 ans, ce n’est donc pas la population qui va rentrer à l’école le 18 mai" précise Jean Ruelle.
Une internaute s’offusque également des risques de contamination d’enfants à adultes : "Je suis bien triste que l’on oblige aussi les professeurs à prendre aussi le risque de faire reprendre les cours dans ces conditions. N’oublions pas qu’ils sont parents comme nous, parfois âgés, ou en mauvaise santé."
Pour le médecin infectiologue Jean-Luc Gala, "le rôle de l’enfant en tant que transmetteur du virus c’est quelque chose qu’on prétendait encore il y a quelques semaines. C’est vrai pour beaucoup de virus. Comme je le disais, les enfants développent leur immunité en brassant une multitude de virus auxquels les parents ne sont plus habitués, ce qui peut engendrer des problèmes. On pensait que cela s’appliquait aussi au COVID-19, mais à l’heure actuelle on ne sait pas répondre si oui ou non l’enfant est particulièrement vecteur du coronavirus. Un enfant qui s’infecte à l’école et qui revient chez lui va-t-il être un vecteur au sein de la famille ? On ne le sait pas pour l’instant, à confirmer dans les prochains jours ou les prochaines semaines."
Néanmoins, parmi les études réalisées à ce sujet, il en est une, très récente, de l’équipe du Professeur Drosten qui travaille à l’Hôpital de la Charité, en Allemagne. Les données de cette étude indiquent en particulier que les charges virales chez les très jeunes patients ne diffèrent pas significativement de celles des adultes. Les auteurs de l’étude concluent : "En l’absence d’une preuve statistique d’une charge virale différente pour les enfants, nous recommandons la prudence face à la réouverture illimitée des écoles et des jardins d’enfants […]. Les enfants pourraient être aussi contagieux que les adultes".
►►► À lire aussi : Coronavirus : les enfants finalement aussi contagieux que les adultes ?
Sur le portail de la Fédération Wallonie Bruxelles, il est précisé que "l’obligation scolaire […] commence à l’âge de 6 ans et se termine à l’âge de 18 ans." Les parents qui refuseraient de mettre leur enfant à l’école s’exposeraient-ils donc à des pénalités ?
La réponse est non : "Les parents qui décident de ne pas remettre leurs enfants à l’école ne seront pas sanctionnés. Les enseignants prendront contact avec eux pour comprendre les raisons de cette absence et pour s’assurer que l’enfant est bien suivi pour le travail à distance" précisait Caroline Désir la ministre de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles qui était l’invitée de François Heureux sur La Première dans le " 6-9 ensemble" le 27 avril.
Selon Cindy Mottrie, maître de conférences dans le service de psychologie du développement et de la famille à l’ULB, les pénalités devraient prendre d’autres formes. Priver l’enfant d’école pourrait, dans certains cas, être une pénalité en soi :
Chaque enfant a une situation familiale différente. Ils ne sont pas tous égaux face au confinement. Parfois, l’école est une soupape qui permet de relâcher la pression.
Ce que confirme Jean-Yves Hayez, profe
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