Être maître de soi est un pléonasme : être maître, c'est nécessairement être maître de soi, puisque maîtriser c'est dominer quelque chose d'autre que soi (un objet, une personne). C'est donc a fortiori se maîtriser soi-même, c'est-à-dire être capable de faire ce qu'on veut. La question est : que veut-on ? Le bien (ce qui implique des efforts, et donc une maîtrise) ou le mal (ce qui implique une facilité, une passion, un laisser-aller) ? Mais est-ce possible de toujours vouloir le bien ? Et : est-ce vraiment moi ? Ne doit-on pas dépasser l'opposition du moi et de l'autre, pour arriver à un soi englobant ? Être maître de soi, n'est-ce pas alors renoncer à moi ?
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