Conférence des Mardis de la science par Xavier Galiègue, maitre de conférences au Laboratoire d'Économie à l'université d'Orléans du 1er février au Muséum d'histoire naturelle de Bourges
Pour un économiste, la transition énergétique est un lieu de paradoxes qui sont autant de défis à relever. Elle nécessite tout d’abord le déploiement d’infrastructures intensives en matières premières qui vont accroitre considérablement la pression sur les ressources minérales. Des mécanismes économiques (progrès technique, substitution, recyclage), permettront de limiter cette pression, mais il faudra veiller à ce que l’exploitation de ces ressources, concentrées dans les pays en développement, leur soit favorable tout en limitant leur impact écologique. La transition énergétique est source d’autres paradoxes : celui des techniques de Capture et Stockage de CO2 (CCS) sur les énergies fossiles, qui vont être fortement demandeuses d’énergie, principalement fossile, bien que ces technologies associées aux Bioénergies pourraient aboutir à des émissions négatives. Autres paradoxes qui seront évoqués : ceux de « l’effet rebond », qui concerne la demande d’énergie, et celui du « paradoxe » vert, qui concerne l’offre d’énergie.
Maitre de conférences en Sciences Économiques au Laboratoire d’Économie d’Orléans, Xavier Galiègue a travaillé de longue date avec les laboratoires de Géosciences de l’Université d’Orléans, le BRGM et l’INRA, sur les aspects économiques du déploiement des nouvelles techniques et pratiques visant à atténuer le changement climatique, principalement par une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces différents moyens concernent les énergies renouvelables, y compris le géothermie, la capture et le stockage du CO2, et les changements de pratiques agricoles.
Ещё видео!