Simon Drucker a été arrêté lors de la rafle du Vel d’Hiv à l’âge de 18 ans. Sa mère, Thérèse, et son frère Isidore sont également raflés. Après quatre jours, ils sont tous trois transférés au camp d’internement de Beaune-la-Rolande et sont déportés séparément. Simon est déporté par le convoi 27 parti le 2 septembre 1942 du camp de Beaune-La-Rolande à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau. Il est débarqué à Breslau puis est sélectionné pour travailler à la construction d’un camp à Kosel. Au mois d’octobre 1942, il est transféré à Trzebinia. Simon se rapproche de trois autres déportés et, la nuit du 10 octobre 1942, ils décident de s’enfuir. Ils réussissent et passent par Katowice, Breslau, Leipzig, Berlin puis Erfurt où ils sont arrêtés. Simon se fait passer pour un volontaire français du STO. Il est alors envoyé travailler dans une fabrique de limonade d’Erfurt. En février 1943, la Gestapo vient l’arrêter à nouveau, ayant découvert qu’il était un déporté juif. Simon est envoyé au camp d’Auschwitz-Birkenau puis est transféré au camp de Buna-Monowitz où il travaille dans divers kommandos extérieurs. Il est ensuite affecté à la construction de baraques à l’intérieur du camp puis au nettoyage des toilettes. En janvier 1945, il est évacué par une marche de la mort jusqu’à Gleiwitz. Là, il est chargé dans un wagon à ciel ouvert qui l’emmène au camp de Dora-Nordhausen. Il passe ensuite par les camps de Soltech, Ellrich et Osterode. A la mi-avril 1945, alors qu’il est encore transféré par train, Simon s’échappe. Il est caché dans un petit village tchèque jusqu’en mai 1945. Simon est rapatrié à Paris où il se retrouve seul. Ses parents et son frère ne reviennent pas de déportation. Il part quelques temps en Israël mais revient en France en 1952. A partir des années 1980, Simon se rend plusieurs fois à Auschwitz avec des classes mais aussi avec ses petits-enfants, afin de témoigner de son histoire.
Ce témoignage a été recueilli par le Mémorial de la Shoah en 2004.
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Simon Drucker, deported from France to the Auschwitz-Birkenau camp
Simon Drucker was arrested during the Vel d'Hiv roundup at the age of 18. His mother, Thérèse, and his brother Isidore were also rounded up. After four days, all three were transferred to the Beaune-la-Rolande internment camp and deported separately. Simon was deported on convoy 27, which left the Beaune-La-Rolande camp on September 2, 1942, bound for the Auschwitz-Birkenau camp. He disembarked at Breslau and was selected to work on the construction of a camp at Kosel. In October 1942, he was transferred to Trzebinia. Simon got together with three other deportees and, on the night of October 10, 1942, they decided to escape. They succeeded, passing through Katowice, Breslau, Leipzig, Berlin and Erfurt, where they were arrested. Simon passed himself off as a French STO volunteer. He was sent to work in a lemonade factory in Erfurt. In February 1943, the Gestapo came to arrest him again, having discovered that he was a Jewish deportee. Simon was sent to the Auschwitz-Birkenau camp, then transferred to the Buna-Monowitz camp, where he worked in various outside kommandos. He was then assigned to build barracks inside the camp and to clean the toilets. In January 1945, he was evacuated on a death march to Gleiwitz. There, he was loaded onto an open-air wagon which took him to the Dora-Nordhausen camp. He then passed through the Soltech, Ellrich and Osterode camps. In mid-April 1945, while still being transferred by train, Simon escaped. He is hidden in a small Czech village until May 1945. Simon was repatriated to Paris, where he found himself alone. His parents and brother do not return from deportation. He spent some time in Israel but returned to France in 1952. From the 1980s onwards, Simon travelled to Auschwitz several times, both with school classes and with his grandchildren, to bear witness of his story.
This testimony was collected by the Mémorial de la Shoah in 2004.
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