Burkina Faso : Ibrahim Kaboré Vient D’Offrir Une Nouvelle Autorisation Sur Les Richesses Minières à La Russie
L'on est tenté de se demander la vision de nos Etats africains sur les richesses minières. La société russe Nordgold s'est vue octroyer par le gouvernement du Premier ministre Apollinaire Kyélem, au cours du conseil des ministres du mercredi 7 décembre 2022, présidé par le capitaine Ibrahim Traoré, un permis d'exploitation de la mine d'or de Yimiougou, dans le Nord du Burkina Faso, nation victime du terrorisme.
De façon concrète, pour ces premiers permis d'exploitation minière d'or, le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, fin septembre 2022, a choisi la société russe Nordgold. Celle-ci a raflé la mine d'or de Yimiougou, dans le Nord du Burkina Faso. « Ce permis d'exploitation prévu pour une durée de quatre ans sur le site de Yimiougou (région du Centre nord) couvrant une superficie de 31,44 km2, permettra une production totale estimée à 2,53 tonnes d'or », déclare le gouvernement. « La contribution directe de cette production au budget de l'Etat est estimée à 5,3 milliards de francs CFA (8,1 millions d'euros) et 648 millions de francs CFA (environ 1 million d'euros) au profit du fonds minier de développement local », précise le communiqué, sans rien dire sur ce que gagne l'entreprise. Cette décision intervient dans un contexte sécuritaire on ne peut plus complexe.
De façon très claire, six projets miniers ont été fermés en 2022, du fait des attaques terroristes. « L'insécurité a un impact négatif sur le secteur minier. Si l'on compare, on constate une baisse de la production entre 2021 et 2022. De janvier à août 2022, on a enregistré 38,737 tonnes soit une baisse de 13,4% par rapport à la même période l'année passée », avait révélé, en novembre, le journaliste burkinabè Elie Kaboré.
Pour ce qu'on sait, le groupe russe Nordgold est déjà présent dans le pays. Il a deux filiales, la société des mines de Taparko (Somita) qui avait annoncé mettre un terme à ses activités, du fait de l'insécurité et Bissa Gold, qui exploite déjà trois gisements dans le nord du Burkina Faso. Les nouvelles autorités burkinabè surfent sur un très fort sentiment anti-français au Burkina Faso, sans vouloir réellement rompre avec la France ou faire officiellement appel à la Russie de Vladimir Poutine. En termes de commentaire, rien de tout ceci ne semble être fait dans l'intérêt du peuple burkinabè.
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