Mélanie Pilou veut toujours tout: les plus beaux jouets, les plus gros gâteaux, la meilleure place ; elle veut toujours tout savoir ; elle ne supporte pas que ses camarades aient des secrets ; elle veut toujours tout voir et bouscule ses copains pour être au premier rang.
Et si elle ne peut pas obtenir satisfaction, elle crie, elle hurle.
Un jour, les enfants en ont assez et décident de lui donner une bonne leçon.
Ils cachent leurs vieux jouets dans un sac et interdisent à Mélanie d’y toucher. Ils lui laissent le plus gros gâteau mais il est vide, tout creux.
Mélanie est tellement vexée de ces deux affronts qu’elle se met à hurler pendant des heures si fort que le monde s’enfuit et qu’une véritable catastrophe s’abat sur le quartier.
Les gens ne reviennent que parce que Mélanie a perdu sa voix et ne peut plus ni crier, ni parler. Elle a beau trépigner, se rouler par terre, personne ne fait plus attention à elle.
Et le calme règne, à l’école comme à la maison, Mélanie ne dit rien.
Un beau jour, elle revient à l’école en disant bonjour. Toute la classe affolée se lève pour s’enfuir mais Mélanie les rassure, elle a changé, elle a compris.

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