Comme une envie d'en découdre, à Lannion, ce midi. La deuxième grande manifestation de cette semaine, appelée il y a moins de 48 heures par l'intersyndicale toujours unie, a attiré au moins 2 000 personnes. Surtout, le déclenchement du 49.3 semble avoir décuplé l'énergie des opposants.
« On est là, même si Macron le veut pas »
Sur un parcours mixte entre les quais et le centre historique, le chant des Gilets jaunes a résonné durant plus d'une heure, sans discontinuer, à l'arrière de la manif'. Une banderole pour le RIC a d'ailleurs fait son retour. Devant, la fanfare Waso a tapé fort. Des cheminots CGT en grève sont venus de Morlaix. Le « rétablissement de la démocratie », les appels à la démission d'Emmanuel Macron et du député Renaissance Éric Bothorel prennent peu à peu le pas sur la seule question des retraites.
Si certains manifestants tiennent à prendre leurs distances avec les émeutes qui ont éclaté à Rennes, Nantes ou Paris ces derniers jours, d'autres affichent leur solidarité avec « toutes les formes d'action ». Un ouvrier m'a même confié être prêt à faire « dix ans de taule pour faire chuter Macron ».
Un discours extrême et des attitudes que je n'avais pas encore observés ici. Et c'était ma quinzième manifestation ou rassemblement depuis le 19 janvier. À voir si les actions de blocage qui se préparent à partir de lundi dans le Trégor seront réellement suivies.
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Images : Sylvain ERNAULT (tous droits réservés)
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